France :  La musique française perd l’un de ses piliers : Werenoi s’est éteint à 31 ans

Le monde de la musique urbaine est en deuil. Jérémy Bana Owona, plus connu sous son nom de scène Werenoi, est décédé ce samedi 17 mai 2025 à l’âge de 31 ans. Le rappeur originaire de Montreuil, figure incontournable de la scène rap française, laisse derrière lui une carrière fulgurante, marquée par un succès populaire et critique impressionnant.

Les causes exactes du décès n’ont pas encore été officiellement communiquées, mais des sources proches évoquent une défaillance cardiaque liée à une hyperkaliémie (excès de potassium dans le sang) combinée à un déficit immunitaire commun variable (CVID), une maladie rare affectant le système immunitaire. Werenoi aurait été admis à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, où il aurait subi plusieurs arrêts cardiaques dans la nuit précédant son décès.

C’est le blogueur Aqababe qui a, le premier, révélé son hospitalisation. La confirmation de sa mort est venue de Babs, son producteur, bouleversé par la perte de son artiste et ami.

Ces dernières semaines, l’artiste avait montré des signes d’affaiblissement : il était apparu en public avec le bras en écharpe et avait dû annuler plusieurs concerts, y compris celui très attendu de ce samedi soir à Lyon. Un autre élément inquiétant pour ses fans avait été le retrait temporaire de ses clips sur YouTube, alimentant les spéculations sur son état de santé.

Icône d’une génération

Werenoi s’était imposé en peu de temps comme une figure majeure du rap francophone. Ses deux derniers albums, parus en 2023 et 2024, ont été les meilleures ventes de l’industrie musicale française, propulsant le rappeur au sommet des classements. Son style singulier, mêlant introspection, rue et mélodie, avait conquis un large public.

Des artistes comme SCH ou encore le footballeur Sacha Boey lui ont rendu hommage sur les réseaux sociaux, saluant l’artiste mais aussi l’homme discret, sincère et profondément engagé dans son art.

La France perd une étoile du rap, une voix qui portait l’histoire des quartiers, des luttes et des espoirs d’une jeunesse. Sa disparition laisse un vide immense dans la culture urbaine française.

Un hommage national pourrait être envisagé dans les prochains jours, selon des proches de la famille.

Par Frédéric Konaté