France: Quel arbre de remplacement pour le cèdre bicentenaire planté par Chateaubriand et abattu à la Fondation Cartier à Paris ?
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L’écrivain François-René de Chateaubriand a laissé à Paris un majestueux cèdre du Liban qu’il planta en 1823 au 261, boulevard Raspail, et qui inspira à Jean Nouvel l’architecture de la Fondation Cartier. Abattu il y a deux ans, il reste à connaître l’arbre de remplacement qui offrira une nouvelle vie végétale à cet emplacement qui attire toujours les esprits amoureux du mouvement littéraire et philosophique de l’écrivain voyageur malouin.
De façon semblable, Alphonse de Lamartine, dans son « Voyage en Orient », s’inquiétait déjà de la disparition progressive de ce bois d’œuvre mythique des réalisations égyptiennes ou de la construction du temple de Jérusalem. Le cèdre du Liban fascinait les grands esprits du romantisme français.
Par conscience pour cette fragilité de la nature, un autre cèdre du Liban (cedrus libani) a été planté par Chateaubriand dans le parc de la Vallée-aux-Loups, qu’il a aménagé durant les onze années pendant lesquelles il a séjourné dans le hameau d’Aulnay (1807-1817).
Située à quelques kilomètres de Paris dans le département des Hauts-de-Seine, la Vallée-aux-Loups offrait à Chateaubriand en 1807 une demeure à l’écart de la scène politique qu’il quitta après avoir publié un article fustigeant le despotisme de Napoléon.
L’Arboretum de la Vallée-aux-Loups était autrefois le cœur d’un vaste territoire, allant de Robinson à Bourg-la-Reine et Sceaux, que le paysagiste Edouard André qualifia au XIXe siècle, de « terre promise de l’horticulture parisienne ». En novembre 1807, l’auteur malouin François-René de Chateaubriand s’installe avec son épouse Céleste dans ce qui n’est alors qu’une maison de jardinier.
Cet écrin de verdure offre un espace de réflexion et de compréhension pour identifier l’arbre qui pourra remplacer le cèdre du Liban presque bicentenaire (197 ans) désormais abattu.
Par Kevin Lognoné