Japon: Exposition universelle : un hologramme ou robot intelligent Brestois peut-il faire revivre le canot de l’Empereur à Osaka ?
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Maintenant que le Pavillon de l’Italie, terre d’excellence en matière de nautisme, flotte désormais dans la baie d’Osaka, à travers la pose de la première pierre pour la construction du Pavillon italien sur l’île artificielle de Yumeshima, site de la prochaine Exposition universelle de 2025; préparons-nous à imaginer d’autres grands défis. En contre-modèle d’une Florence enracinée dans un arrière-pays, la « New-York de la Renaissance » est bien née en Italie dans la lagune de Venise. Avec son plateau des Capucins au cœur de son ancien arsenal, comment Brest peut-elle se positionner comme le futur San Diego du XXIème siècle ?
Les travaux de construction du Pavillon Italien pour l’Expo2025 à Osaka, conçu par Mario Cucinella Architects, ont officiellement débuté le 19 décembre 2023 avec la cérémonie traditionnelle appelée Kuwaire, qui consiste à enfoncer symboliquement une houe traditionnelle dans le sol. La cérémonie s’est déroulé avec la participation du commissaire général pour l’Italie, Mario Vattani.
L’Italie compte 7 375 km de côtes pour près de 800 ports de plaisance et environ 160 000 places d’amarrage. Les infrastructures portuaires sont principalement localisées en Sicile (137), en Sardaigne (118) et Ligurie (70).
En 2020 et 2021, l’Italie a d’ailleurs confirmé sa 1ère place dans la construction de super-yachts au niveau mondial, selon des données de Business France. En 2021, son carnet de commandes comprenait 407 yachts d’une longueur moyenne de 36,8 mètres sur les 821 commandés dans le monde (soit 49,5 % de la production mondiale). Les deux premiers chantiers mondiaux (Azimut-Benetti et Sanlorenzo) sont italiens et représentent à eux deux près de 23 % des commandes mondiales.
A l’horizon 2025, la France célèbrera l’année des océans, permettant sans doute à Brest, Nantes, Dunkerque, Marseille et bien d’autres villes portuaires ou océanes de rayonner au-delà des mers.
A l’approche de 2024, année de toutes les incertitudes, certains prospectivistes envisagent l’économie française entre plateformes et atomes. Et si des particules d’eau pouvaient susciter une nouvelle maïeutique chère à Socrate, à la façon d’un « art de faire accoucher les esprits » vers de nouvelles attractivités de territoire ?
La transformation la plus réussie en Belgique d’une cité au grand passé napoléonien est sans doute Anvers, ville-port devenue une véritable « Wall Street » du diamant. De la même façon que les relations entre Brest et Yokosuka au Japon sont peu documentées, l’histoire qui unit la cité du Ponant et le grand port de la Région Wallonne l’est encore moins. Pourtant, les deux cités ont uni ensemble leur destin maritime à l’époque de Napoléon. Chacune d’entre elles a continué à briller avec ses propres industries, en cultivant la fierté des talents de son arsenal. Avec le temps, Brest n’a pas hésité à construire une vraie stratégie technopolitaine. Des innovations produits exceptionnelles sont nées dans cette ville. Prenons l’exemple de Cabasse qui veut devenir le leader de la hi-fi en streaming. Le 26 septembre 2006, le groupe japonais Canon avait annoncé son rachat. Par la suite, la gouvernance de l’entreprise a évolué. Troisième économie mondiale, l’Empire du Japon restera un partenaire majeur de la France en Asie. C’est un marché mature et sophistiqué, fer de lance de l’innovation et nouveaux services.
Exposé à Brest, le canot de l’Empereur pourrait-il être projeté à la façon d’un hologramme sur des particules d’eau lors de l’Exposition universelle d’Osaka, ancienne capitale de l’Empire du Japon jusqu’au VIIIème siècle où s’échangeaient jadis balles de coton, sauce soja, vinaigre, saké dans de magnifiques navires de commerce ?
« Sauver des vies », « Connecter des vies » et « Transformer des vies » seront les trois thèmes déclinés à l’Exposition universelle d’Osaka en 2025. La fondation alpha Louis Marie Pellé entend y participer et favoriser des dialogues importants, au titre du jumelage entre Brest et Yokosuka.
Par Kevin Lognoné