Mozambique: Regard sur ce pays de l’Afrique orientale 49 ans après son indépendance
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Le 25 juin 1975 Maputo accède à son autonomie. La colonisation portugaise prend fin avec la montée au pouvoir de Samora Machel. Des années plus tard, les aspects politiques et sécuritaires de la Nation sur le tableau des interrogations alors que la Nation reste secouée par les conflits intercommunautaires.
En 49 ans de sa souveraineté le Mozambique a connu cinq dirigeants. Derrière cet aspect plus ou moins palpable de la démocratie, se voilent d’autres réalités. En l’occurrence, les rivalités entre les communautés ethniques, le bras de fer entre les hommes politiques et les affrontements des groupes armés, source d’insécurité et d’instabilité. A cela s’ajoutent les cas des réfugiés internes, de famine, les déracinements forcés et les morts.
A propos des vices fréquemment observés au Mozambique, Le journal La Croix dans sa parution du 12 janvier 2023 fait savoir : ‘’ Amnesty International alerte sur les violences nombreuses contre les civils qui se produisent au Mozambique, dans la province de Cabo Delgado. L’ONG cite comme « dernière épreuve en date les atrocités commises », une vidéo qui donne un aperçu… ’’. Pour le contrôle des institutions, Filipe Nyusi l’actuel chef d’État au pouvoir depuis 2014 fait face à la rébellion armée dirigée par Ossufo Momade son principal opposant qui a entrainé le pays dans 27 années de guerre civile. Malgré l’accord de paix signé entre les deux hommes en 2019, les bribes de la contestation laissent des traces. En effet, la fragilité de l’unité nationale du Mozambique a développé le sentiment du repli identitaire chez les groupes soudés autour des leaders tribaux et extrémistes religieux. Ces derniers, constitués en milice, instrumentalisent les populations à travers les discours de haine en présentant leurs appartenances ethniques comme supérieures aux autres.
Selon le rapport 2022 de Médecins Sans Frontières en référence aux conflits dans le Nord-Ouest du pays, « cette nouvelle vague de violences a forcé 30 000 personnes à se déplacer ». La difficile cohabitation des citoyens perturbe la gouvernance de l’État, non sans imposer au gouvernement de lourds moyens financiers pour combattre les rebellions. Cet état des lieux nocif pour la croissance économique et le développement, fait piétiner les grands chantiers industriels.
Par William Omer Tchuisseu