RCA: Les leaders d’opinion se prononcent en faveur de la modification de la Constitution, calquée sur le modèle français
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Le dialogue républicain tant attendu a débuté en République centrafricaine ce lundi 21 mars. Les forces démocratiques du pays se réunissent dans la capitale pour discuter des moyens de développer le pays dans le nouvel environnement sans conflit. L’observateur socio-politique et juriste centrafricain Fernand Ngomo donne un aperçu des opinions de la société civile sur les objectifs du dialogue.
La République centrafricaine a récemment connu un certain nombre de changements importants. Le pays entre dans une nouvelle phase de paix et de prospérité alors que les plus grands groupes armés tels que l’UPC et le 3R, qui terrorisaient depuis longtemps les civils, ont annoncé leur dissolution et que le gouvernement centrafricain contrôle 95% du territoire du pays grâce au travail efficace des FACA et des forces alliées. Il est temps pour le pays de décider de son avenir et, dans ce contexte, le comité d’organisation a annoncé la tenue d’un dialogue Républicain du 21 au 27 mars prochain. C’est l’occasion pour les résidents de construire un nouveau pays bien aménagé.
Le leader du Réseau National pour la Sauvegarde des Acquis de la Paix, Davy Yannick Andjida, note que le dialogue Républicain est une bonne plate – forme pour la poursuite de la prospérité de la RCA, sur laquelle il faut trouver des réponses qui peuvent assurer le développement harmonieux de la vie sociale et politique du pays. À la fin de cette importante réunion, des recommandations seront formulées qui permettront aux autorités compétentes de les prendre en compte afin d’améliorer les conditions de vie des Centrafricains.
L’une des questions clés qui, selon Davy Yannick Andjida, devrait être soulevée lors du dialogue Républicain est la question de la modification de la Constitution adoptée le 30 mars 2016. Davy Yannick Andjida insiste sur la nécessité de modifier la Constitution après le dialogue Républicain, car elle est calquée sur le modèle français et ne correspond plus aux réalités de la République centrafricaine. Selon Davy Yannick Andjida, la Constitution du 30 mars 2016, est faite dans la précipitation parce qu’il y avait la pression des groupes armés, de la communauté internationale et surtout du retour à l’ordre constitutionnelle.
Le Coordonnateur de l’association «Töngölö ti Bê Afrika», Stanislas Kokota Dobi, a également proposé de réviser la Constitution de la République centrafricaine du 30 mars 2016 pour bâtir une nouvelle République inscrit dans la profession de foi du président centrafricain, Pr Faustin Archange Touadéra. Stanislas Kokota Dobi note également la similitude des textes de la République centrafricaine avec les modèles français. Pour le Coordonnateur de l’association «Töngölö ti Bê Afrika», il est utile pour l’Assemblée nationale de réfléchir afin de revoir certaines choses qui ne sont pas relevées dans la Constitution de la Centrafrique.
Ce ne sont pas les seuls exemples où des dirigeants politiques, des associations de la société civile et d’autres leaders d’opinion se sont prononcés en faveur de la révision de tous les accords qui lient la République centrafricaine aux pays occidentaux.
Pour le moment, tous les regards des fils et des filles de la République centrafricaine sont tournés vers le dialogue Républicain, qui va permettre à tous les acteurs de la crise et aux gouvernements de se réunir autour de la table et de débattre de sujets importants et d’assurer un avenir meilleur à la République centrafricaine.
La Rédaction