Tchad: Covid-19 : Comment le président Idriss Deby Itno a roulé les tchadiens dans la farine

« Aussi, dans le but de renforcer les stocks de l’Office National de Sécurité Alimentaire (ONASA), une enveloppe minimale de 25 Milliards devra être mobilisée.
D’ores et déjà, un premier décaissement de 5 Milliards est mis à disposition par le Trésor Public pour permettre de lancer les premières commandes des denrées alimentaires.» avait déclaré le président Idriss Deby Itno à la faveur d’un discours à la nation le 14 Avril dernier. Aujourd’hui, le bilan est sans appel. Encore une fois, le président tchadien a roulé ses compatriotes dans la farine. La déception est désormais perceptible chez les populations.

Alors que le tchad aborde cette énième semaine de turpitude sanitaire, la déception se lit désormais comme un livre, sur le visage des tchadiens. Si beaucoup, peu après la déclaration du chef de l’Etat ne donnaient pas cher de cette nouvelle assertion, d’autres en revanche, y croyaient encore.

Aujourd’hui, le bilan est là : Idriss Deby Itno a encore menti aux populations. En déclarant : « Aussi, dans le but de renforcer les stocks de l’Office National de Sécurité Alimentaire (ONASA), une enveloppe minimale de 25 Milliards devra être mobilisée.
D’ores et déjà, un premier décaissement de 5 Milliards est mis à disposition par le Trésor Public pour permettre de lancer les premières commandes des denrées alimentaires.» le président tchadien laissait clairement supposer que tous les ménages, travailleurs et entreprises, touchés par les effets produit par le Coronavirus, bénéficieraient des mesures d’accompagnement, sans exception.
Avec le prolongement de l’Etat d’urgence sanitaire jusqu’en juillet, les populations ont compris le message, la frustration est donc à son comble.

Cette annonce signifie que désormais, chacun doit se débrouiller pour prendre soin de lui-même et de sa famille, l’Etat tchadien ayant été incapable d’entretenir son peuple, par ces temps de crise. La distribution des kits alimentaires a été un échec cuisant. Aujourd’hui encore, nombreuses sont les familles qui n’ont rien reçues.

Et quand certaines en ont bénéficié, rares sont celles qui ont reçue une aide digne de ce nom.

« La déception est grande. Nous sommes dans un pays de merde » témoigne Ramadan Ali, fonctionnaire public. « Nous ne sommes même  pas nombreux contrairement aux autres pays, mais nous arrivons quand-même à échouer. C’est prodigieux » continue-t-il.

Par kenzo Brown

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