Tchad : JO-TOKYO 2021. Les athlètes tchadiens rentrent sans médaille : La faute à qui ?
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Ils reviennent au pays tels qu’ils étaient partis. Aucun trophée, aucune médaille, et telle que la devise de la compétition le promeut si bien, « l’essentiel c’est la participation ».
Les athlètes Tchadiens Memneloum Démos, Marlyse Hourtou, et Mahamat Béchir rentreront bredouille des Jeux olympiques de Tokyo.
L’espoir et les attentes des Tchadiens sont dissipés avec l’élimination de Mahamat Béchir le samedi dernier aux 400 mètres hommes.
En attendant leur atterrissage à N’Djaména, le public se pose une question. À qui la faute ?
L’athlétisme ou le sport en général au Tchad est considéré comme un simple jeu, un divertissement. Pour le peu de concitoyens qui rêvent d’en faire leur profession, c’est aussi un problème. Ils se doivent de frotter leur passion aux desiderata des politiques et de vivre dans l’ombre d’un amateurisme imposé.
Les 3 athlètes qui ont représenté le Tchad à Tokyo ont prouvé qu’ils ont du potentiel et du génie créateur. Mais le talent seul au Tchad ne suffit pas. Il faut le mêler à la politique, aux relationnels, et surtout si vous voulez avoir à vos côtés une certaine mesure de moyens techniques et financiers.
Les athlètes tchadiens ont été négligés sur plusieurs points dans leur préparation pour les J.O.
Loin de tergiverser sur le débat qui concerne le budget alloué au comité olympique tchadien, il est clairement évident qu’il faut faire un remue-méninges dans cette faîtière sportive.
Le mal du sport tchadien, c’est beaucoup plus l’encadrement technique, et financier. En effet, il n’y a aucune institution qualifiée pour répertorier puis former les talents. Les athlètes tchadiens sont laissés à la merci du « bon Dieu » et c’est seulement à l’approche des compétitions qu’on les regroupe, qu’on les bluffer avec quelques liasses de billets modiques, puis en retour s’octroyer une gloire médiatique. Mais la plus belle femme du monde ne peut donner que ce qu’elle a. Les ambassadeurs sportifs ne peuvent que donner la prestation qui correspond à leur préparation et à leur niveau.
Le sport n’est pas la priorité du pouvoir en place. Il est plus préoccupé par l’espionnage de ses propres citoyens que par le développement économique, et social.
Félicitations à Mahamat Béchir, et ses collègues. Le miracle dont le gouvernement attend d’eux aura peut-être lieu en 2024 à Paris.
Par Kenzo Brown