France: Une fondation Lucie Randoin en lien avec le Conseil national de l’alimentation ?
Partager la publication "France: Une fondation Lucie Randoin en lien avec le Conseil national de l’alimentation ?"
Nourrir la planète, Energie pour la vie et les femmes. Feeding the planet, Energy for life and women (en anglais). L’ambition européenne décrite dans les statuts fondateurs de cette fondation se veut un symbole du lien qu’il peut y avoir entre la nutrition et les femmes du monde pour accompagner le renouvellement permanent de nos ressources.
Depuis l’émergence d’un mouvement de conscience nationale autour de la biologiste Lucie Randoin (1885-1960), à la suite d’un appel en faveur de la conception d’un timbre à son effigie, des échanges riches et pluridisciplinaires se sont tissés entre milieux scientifiques et milieux innovateurs. Une fondation Lucie Randoin entend désormais intéresser tous les citoyens mais aussi explorer des enjeux de prospective pour défendre notre souveraineté alimentaire dans le monde grâce au foisonnement de nos idées, partenariats et inventions.
Des propositions très pensées, très mesurées devraient être adressées prochainement au cabinet du ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire ainsi qu’un certain nombre de personnalités européennes. Selon des estimations, la production alimentaire mondiale doit doubler d’ici à 2050 pour faire face à la croissance démographique et à l’évolution des habitudes alimentaires. Celle-ci se retrouve davantage confrontée aux conséquences du changement climatique sur la biodiversité, les sols et la qualité de l’eau, ainsi qu’aux évolutions des échanges internationaux.
Ce paradigme doit pleinement nous pousser à repenser nos ambitions partenariales, managériales et d’innovation au niveau européen et au plus proche des territoires. Dès lors, l’héritage de Lucie Randoin doit désormais susciter les jeunes générations et les acteurs de l’innovation publique à développer un « écosystème » où se fréquenteront médecins, chercheurs et entrepreneurs.
Si des métropoles régionales européennes souhaitent hisser sur leur territoire des « Stations S », viviers à venir d’entreprises innovantes dans le secteur de la santé, il faut d’ores-et-déjà envisager des gouvernances multi-acteurs de projets où l’on développera des réponses à la pointe de la recherche, que l’on pourra ensuite proposer au plus grand nombre. Pas seulement à l’échelle nationale mais à l’échelle européenne.
De nombreuses forces vives de la société civile œuvrent d’ores-et-déjà dans ce sens. Chaque année, avec le Prix Liliane Bettencourt pour les sciences du vivant, la Fondation éponyme récompense et encourage les chercheurs à des moments-clés de leur carrière. Depuis 2022, la Fondation Bettencourt Schueller déploie également un programme de soutien des grands talents français de la recherche en sciences de la vie : Impulscience.
Pour associer les cultures savantes des continents du monde entier, la particularité de la Fondation Lucie Randoin est de viser une dimension internationale et européenne. A cet effet, plusieurs pôles et pays stratégiques ont été identifiés pour développer des ouvertures en dehors des frontières de l’Union européenne. L’Afrique du sud, par exemple. Mais aussi l’Asie : Singapour, la Malaisie, Hong-Kong, Macao. Point commun de ces cités-Etats ? Elles importent plus de 90 % de leurs aliments. L’objectif « 30 d’ici 30 » fixe l’ambition de renforcer leur capacité à produire durablement 30% des besoins nutritionnels localement d’ici 2030. Avec les travaux pionniers de la biologiste Lucie Randoin, un territoire comme l’Yonne peut représenter un laboratoire de cette « nutrition densité » au service du monde de demain.
D’ores-et-déjà, plusieurs canaux sur les réseaux sociaux permettent de suivre les actualités et engagements à venir de la Fondation Lucie Randoin.
https://www.facebook.com/profile.php?id=61551986174820
Par Kevin LOGNONÉ