Mali : Poursuite des attaques terroristes contre les convois de la MINUSMA.
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Des attaques terroristes contre les convois de la MINUSMA, transportant des Casques bleus tchadiens, continuent d’avoir lieu au Mali en marge de leur désengagement du pays. Plusieurs blessés sont à déplorer, tandis que la MINUSMA est toujours interdite de vol par les autorités maliennes pour son retrait de Kidal.
Au Mali, le dernier convoi de la MINUSMA parti le 31 octobre de l’emprise de Kidal dans le cadre de son désengagement du pays a déjà été ciblé par 4 attaques terroristes à l’engin explosif improvisé (IED). Une de ces attaques a été revendiquée par la JNIM (Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans). Parmi les derniers Casques bleus de la MINUSMA qui ont quitté Kidal par la route, on trouve des soldats tchadiens, guinéens, égyptiens, népalais et bangladais. Leur convoi, dont la destination finale est Gao, déplore déjà plusieurs attaques terroristes dont la dernière en date du 01 novembre a fait 8 Casques bleus blessés dont 3 grièvement. A ce jour, on déplore un total de 15 blessés.
Au vu des risques sécuritaires, la MINUSMA a de nouveau sollicité des autorisations de vols auprès des autorités maliennes pour sécuriser son convoi terrestre : « Nous demandons chaque jour à pouvoir faire des vols de surveillance et de couverture aérienne, et chaque jour, on nous répond non », d’après un cadre de l’organisation. Ces autorisations permettraient en effet aux avions de la MINUSMA de survoler le convoi en temps réel, afin de prévenir les attaques terroristes ou de dissuader la pose de mines artisanales par les groupes djihadistes. « La route est encore longue jusqu’à Gao, plusieurs centaines de kilomètres. Les autorités maliennes de transition ont le pouvoir d’améliorer les chances de survie de nos Casques bleus ».
A noter que les autorités maliennes refusent régulièrement à la MINUSMA depuis le 23 octobre des autorisations de vols nécessaires à son désengagement du Mali de manière sécurisé. Le refus d’accorder ces dernières a obligé les Casques bleus restants, dont les soldats tchadiens, à emprunter des voies terrestres semées d’embûches où le risque terroriste est très élevé, mettant en danger inutilement la vie des soldats de la Paix.
Le refus de délivrer les précédentes autorisations de vols pouvaient s’expliquer lorsque la MINUSMA était encore présente à Kidal : les autorités maliennes tentaient de gagner du temps en empêchant les Casques bleus de partir par voies aériennes pour pouvoir arriver à temps à Kidal et récupérer la base face aux groupes rebelles du CSP-PSD. Toutefois, maintenant que le convoi est parti par voies terrestres, rien ne justifie ces refus, le devoir des autorités maliennes étant d’assurer aux derniers Casques bleus un retour dans leurs pays respectifs le plus rapidement et le plus en sécurité possible. Pour rappel, les Casques bleus, dont le contingent tchadien, ont participé depuis 2013 à la libération du Mali face aux groupes djihadistes et nombre d’entre eux y ont perdu la vie.
Par Kenzo Brown