Monde : G7 : Des restrictions corsées pour tenter de déstabiliser l’économie Russe

 

À la série des sanctions infligées à la Russie suite à la guerre qui l’oppose à l’Ukraine, les pays membres du G7 ont, le mercredi 6 décembre, annoncé que dès le 1er janvier de l’an prochain, les diamants non industriels, extraits, transformés ou produits par Moscou vont faire l’objet de certaines restrictions. Une mesure corsée pour tenter une nouvelle fois de déstabiliser l’économie du pays de Vladimir Poutine afin d’essayer, tant soit peu, de freiner sa capacité à financer ses troupes déployés sur le sol ukrainien.

Afin de s’assurer que ces restrictions seront prises au pied de la lettre, les pays membres du G7, parmi lesquels se trouvent les États-Unis d’Amérique, possédant le monopole du plus grand marché au monde de consommation des gemmes, comptent mettre en place « d’ici le 1er septembre 2024, un mécanisme solide de vérification et de certification des diamants bruts fondé sur la traçabilité au sein du G7 », renseigne des sources concordantes.

Toutefois, il a fallut plusieurs mois de négociations pour aboutir à cet accord d’autant que certains pays, à l’instar de la Belgique, se sont montré réticents face à cette restriction. Pour sa part, Bruxelles estimait que cette mesure va l’affecter beaucoup plus que la Russie elle-même. En effet, Moscou « pourra toujours vendre ses diamants ailleurs ». À cela s’ajoute que « la ville belge d’Anvers, première place mondiale pour le négoce des diamants, se trouverait pénalisée. Pour l’organisation qui assure la gestion du négoce dans la ville (Antwerp World Diamond Centre), le chiffre d’affaires serait réduit de 30 % » fustige des experts belges.

Cette annonce fait suite à la sanction prise par l’Union européenne et le G7 contre Moscou concernant le plafonnement du prix du pétrole russe, premier producteur mondiale du diamant en grande quantité. Néanmoins, Dimitri Peskov, porte-parole du Kremlin a récemment rassuré l’opinion en stipulant que son pays compte, comme de coutume, mettre en œuvre les « moyens de minimiser les conséquences négatives des sanctions », a-t-il martelé.

Il sied de signaler que d’autres restrictions seront, dans les prochains jours, annoncées pour déstabiliser le marché de l’importation de diamants russes traités dans des pays tiers à compter du 1er mars 2024. Un bras de fer s’annonce donc entre l’UE et le G7 contre Moscou.

Par Yenga Fazili wã BIREGEYA

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