Cameroun : La hausse des prix de production des pièces officielles par le président Paul Biya choque l’opinion

 

La nouvelle tarification relative à l’obtention des documents administratifs, a été décidée par décret présidentiel du 20 juin 2024. Une mesure contraignante face à la vie chère de plus en plus galopante.

La décision du Chef de l’État, motivée par la modification de la loi des finances de l’année 2023 et qui conduit à l’augmentation du budget de l’État pour l’exercice 2024, affecte les citoyens camerounais au niveau local et dans la diaspora. Le coût de production de la Carte Nationale d’Identité (CNI), passe de 2 800FCFA à 15 000FCFA. Le visa ordinaire vaut désormais 100 000FCFA et 150 000FCFA pour un visa express. Les prix du laisser-passer ordinaire, le laisser-passer mortuaire ainsi que le montant des cartes consulaires pour les ressortissants camerounais résidents dans les pays d’Afrique et hors du continent, ont été revus à la hausse. « Cette ordonnance présidentielle du 20 juin 2024 atteste indéniablement de l’indigence financière et de l’impécuniosité de l’État. Il y a longtemps que nous avons dit que les caisses de l’État ont été vidées par des kleptomanes impénitents et que notre pays vit au jour le jour », déplore Maurice Kamto, leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun(Mrc), le principal parti politique de l’opposition, sorti deuxième à l’élection présidentielle de 2018. « L’ordonnance trahit donc la pression financière à laquelle le pays fait face depuis un bon moment déjà, notamment vis-à-vis de ses créanciers internationaux, conséquence de la gestion insouciante, incompétente et irresponsable du régime-RDPC », renchérit-il. « Ils nous ont plongé dans l’endettement jusqu’au cou et c’est au petit peuple de payer l’addition », regrette Georges Rim, juriste.
Le nouveau texte de la loi revoit à la hausse le budget de l’État qui passe de 6 740, 1 milliards à 7 278, 1 milliards de FCFA. Malgré cette augmentation suivie des discours sur la réalisation des grands projets structurants, l’on redoute ces promesses en raison des actes de corruption et de détournements des fonds publics qui paralysent l’émergence du pays.

Par William Omer Tchuisseu

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