États-Unis  : Trump raconte la frappe contre Soleimani le « méchant » et ses derniers instants

 

Devant des donateurs du Parti républicain, le président américain Donald Trump a raconté vendredi les derniers instants du général iranien Qassem Soleimani, tué dans une frappe l’armée américaine en Irak, le 3 janvier.

« Des caméras à des kilomètres dans le ciel », un compte à rebours et puis « boum », c’est ainsi que Trump a raconté les derniers instants du puissant général iranien, dans sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride, lors de l’un des nombreux dîners privés de levée de fonds qu’il enchaîne.

La chaîne CNN a diffusé samedi un enregistrement sonore qu’elle s’est procuré, dans lequel on entend le président parler du haut gradé des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, éliminé le 3 janvier à l’aéroport de Bagdad avec son lieutenant irakien Abou Mehdi al-Mouhandis. « Il était censé être invincible », a-t-il lancé.

« Il disait des mauvaises choses sur notre pays » avant la frappe qui l’a visé dans la capitale irakienne, raconte encore le président américain. « Il disait, genre, nous allons attaquer votre pays, nous allons tuer vos gens ». J’ai dit : « Combien de temps est-ce qu’on doit encore écouter cette merde ? »

Donald Trump a ensuite reproduit la scène, imitant les militaires qui s’adressaient à lui alors qu’il suivait l’opération en simultané depuis les États-Unis.

« Ils ont dit : monsieur, et vous savez, ça vient de caméras à des kilomètres dans le ciel. Ils sont ensemble, Monsieur. Ils ont deux minutes et onze secondes à vivre. Ils sont dans la voiture. Ils sont dans un véhicule blindé qui est en marche. Monsieur, ils ont environ une minute à vivre, Monsieur… 30 secondes, 10, 9, 8’… Et puis soudain, ‘boom’. Ils ne sont plus là, Monsieur. »

Le président américain s’est réjoui d’en avoir éliminé « deux pour le prix d’un » : Qassem Soleimani et Abou Mehdi al-Mouhandis. « Il méritait qu’on le frappe durement ». « Parce qu’il était méchant, il a tué des centaines de milliers de personnes et des milliers d’Américains », a-t-il ajouté.

Par Ousmane Diallo.

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