États-Unis : Donald Trump a 74 ans ; retour sur les façons ‘incroyables’ avec lesquelles il a fait fortune

 

Le président américain fête ses 74 ans ce dimanche 14 juin. L’occasion de revenir sur ses années de businessman et de comprendre l’origine de son immense fortune, chiffrée à au moins 4 milliards de dollars.

Le propre du magnat est bien souvent d’investir dans des secteurs d’activité dont on n’est ni issu, ni expert. Et à ce jeu, Donald Trump est un homme extrêmement puissant qui s’impose en maître. Le président des États-Unis, qui souffle sa 74e bougie ce 14 juin, a bâti son immense fortune sur une montagne de domaines permettant de prospérer, allant jusqu’à cumuler plus de 500 fonctions contractuelles et près de 200 sources de revenus différentes. Voilà le sens du fameux “rêve américain” qu’il entend incarner. Au moment de déposer sa candidature pour la Maison Blanche, il revendiquait une fortune personnelle estimée entre 8 et 10 milliards de dollars, se vantant au passage d’être “riche, très riche”. Un chiffre revu à la baisse par le magazine Forbes, qui l’estime malgré tout à 4 milliards de dollars. Un océan de billets verts qui ne fait pas oublier que le mythe de l’homme partant de loin et s’étant construit seul n’existe pas dans le cas du controversé chef d’Etat américain.

La cuillère d’argent dans la bouche
Tout d’abord, parce que ses apports financiers ont très tôt été énormes. Dès l’âge de 3 ans et jusqu’à sa majorité, c’est son père, Fred Trump, célèbre promoteur immobilier, qui lui a offert son “argent de poche”. Mais l’on ne parle pas de sommes raisonnables pour un enfant. Le fils du richissime homme d’affaires se voyait verser chaque année 200 000 dollars. A 8 ans, il était déjà millionnaire. Le décor est planté. D’autant que le paternel ne lui a jamais coupé les vivres, même après son entrée fracassante dans le monde du business ultra libéral. Jusqu’à sa mort, Fred a donné à Donald les moyens de revendiquer le PIB d’un pays entier, sous la forme de prêts jamais remboursés. Première voiture, première maison, premiers objets de luxe fièrement affichés… Tout ce pécule a été généreusement acquis grâce à la fortune de son géniteur.

Immobilier, divertissement vodka et steak…
Ensuite, Donald Trump a vite compris le filon à exploiter et s’est encore mieux approprié le patronyme. Et pour atteindre ses objectifs, il a balayé l’idée selon laquelle il existait quelconque barrière. Il a d’abord suivi les traces de son papa en investissant dans l’immobilier new-yorkais. Il a très vite été propriétaire de 23 biens, tous estimés à une valeur de 50 millions de dollars. Grâce aux lois américaines très permissives en matière de spéculations locatives, il en a tiré de juteux profits et a pu passer à plus grand : la construction de tours à son nom, les fameuses “Trump Tower” qui vont finir par pulluler. En bon mégalo touche-à-tout hyper-opportuniste (parfois à la limite de l’opacité dans la gestion de son plan de carrière), il a ensuite injecté sa fortune dans le secteur du divertissement. Il est alors devenu l’organisateur du concours de beauté Miss Univers, puis a produit une émission de téléréalité sur NBC, non sans s’octroyer le premier rôle. Son influence et son image sont devenues énormes au tournant du nouveau millénaire.

Des soupçons sur l’illégalité de certains revenus
Ne pouvant résister aux sirènes de la mégalomanie, il va aller encore plus loin en lançant une compagnie aérienne à son nom. Mais aussi un parfum, une marque de vodka, un jeu de société et son propre steak haché ! Comme s’il exprimait là tout le vice qui le caractérise. Il est pourtant loin d’être un véritable génie des affaires. Bien au contraire, il a coulé une partie des sociétés qu’il a créées et s’est attiré les foudres du fisc et de la Justice, dont les enquêtes sur l’origine de sa fortune s’avèrent toutefois plus complexes que n’importe quelle intrigue de roman policier. En octobre 2018, le très sérieux New York Times a publié une enquête, basée sur 18 mois de travail acharné et la collecte de 100 000 documents, pour faire toute la lumière sur les finances du président américain. Il est soupçonné par le média d’avoir fait plusieurs montages financiers sur la base de fraudes fiscales et d’évasions fiscales. Ce qui reste finalement à démontrer, et ce que son avocat qualifie d’informations “hautement diffamatoires“. Car le dernier enseignement est clair : un bon magnat jouit toujours d’une défense aux reins solides..

Par Frédéric Konaté.

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