Burkina Faso: Urgent : 4 mineurs des 8 coincés dans la mine de Perkoa retrouvés morts.
Partager la publication "Burkina Faso: Urgent : 4 mineurs des 8 coincés dans la mine de Perkoa retrouvés morts."
Au Burkina Faso, 39 jours après le blocage de 8 mineurs dans la mine souterraine de Perkoa suite à une inondation, 4 corps sans vie ont été découverts par les secours au niveau 580 m de la galerie, lieu où se déroulaient les travaux dans la mine souterraine le 16 avril 2022, jour de l’inondation.
Les recherches se poursuivent pour retrouver les quatre (04) autres personnes. « Le gouvernement rassure l’opinion publique que les opérations de recherches se poursuivent afin de retrouver les quatre autres mineurs », ajoute le communiqué.
Le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance (TGI) de Koudougou est descendu au fond de la mine le 24 mai à 23h15, pour faire le constat avec les familles des victimes et procéder à l’enlèvement des corps qui sont placés dans une chambre froide sur le site.
Le 17 mai dernier, l’équipe de sauvetage avait pu atteindre la chambre de refuge, située à 570 m sous terre, où l’on espérait retrouver les mineurs. Malheureusement, cette chambre de refuge a été retrouvée vide à l’ouverture.
Pour mémoire, une forte pluie s’est abattue le samedi 16 avril 2022, sur la province du Sanguié, et plus particulièrement à Perkoa, en occasionnant une inondation sur la mine de zinc souterraine qui s’y trouve.
Suite à une alerte d’évacuation, des travailleurs ont pu regagner la surface, mais malheureusement, huit (08) dont six Burkinabè, un Tanzanien, et un Zambien n’ont pas pu regagner la surface.
Depuis lors, des efforts de recherches des 8 personnes se sont accentués à travers l’acheminement des équipements spécialisés du Ghana et d’Afrique du Sud, pour renforcer le dispositif de pompage électrique des eaux d’inondation dans les galeries de mine.
Après une série de rencontres avec les responsables de la mine, les représentants des travailleurs ainsi que les membres des familles des victimes, le premier ministre, Albert Ouédraogo avait déclaré qu’il y a eu des tâtonnements dès les premiers moments de l’incident et il n’y a pas eu non plus un dispositif de sécurité sérieux.
Il avait aussi indiqué qu’une enquête judiciaire a été déclenchée et que des mesures conservatoires ont été prises, pour empêcher les responsables de la mine de quitter le pays et des instructions ont été données fermement au ministre de la sécurité pour cela.
Le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) avait dénoncé également « la lenteur teintée de négligence (de la part de la mine et du gouvernement) dans le déploiement des opérations de secours et demande que les responsabilités dans ce drame soient clairement situées”
Par Francis Kaboré