Cameroun: Affrontements inter-communautaires à Logone-Birni: Plus de dix mille Camerounais réfugiés au Tchad

Au Tchad, le gouverneur de la province tchadienne Chari Baguirmi a annoncé, l’arrivée dans sa région de plus de 10 mille réfugiés camerounais. Les réfugiés, majoritairement constitués de femmes et d’enfants, fuyaient les affrontements intercommunautaires dans l’extrême-Nord du Cameroun, le 10 août 2021.

« Quelque 10 938 Camerounais, majoritairement des femmes, des enfants et des personnes âgées ont été accueilli depuis mercredi à Oundouma, une localité tchadienne située au bord du fleuve Logone », a déclaré Gayang Souaré, gouverneur du Chari Baguirmi.

Le gouverneur de cette province tchadienne a également indiqué que les « dispositions sont en cours pour assurer le minimum vital à ces personnes vulnérables et en détresse ».

Il a lancé un appel aux partenaires humanitaires sur le terrain pour une prise en charge adéquate des réfugiés. « Nous sommes en train de faire un travail de recensement qui permettra d’évaluer les besoins. La prochaine étape c’est d’assurer à ces personnes, le minimum vital », a déclaré le gouverneur.

À en croire nos sources, des réfugiés camerounais se sont déjà installés à l’école publique du village de Oundouma. « Les tables-bancs sont transformés en couchage. Les feuilles de rôniers servent de nattes. La population hôte, après trois jours d’accueil, épuise son stock de période de soudure. Des enfants pleurant de faim, des mères désespérées incapables de nourrir leurs progénitures, sans abris, ces personnes manquent presque de tout ».

Moutchoubé Salomon, un membre du service d’accueil contacté par le journal l’œil du Sahara, souligne que les populations continuent d’affluer et la prise en charge devient de plus en plus difficile. « Les réfugiés n’ont pas à manger, ni logement, ils manquent de tout. Ils sont au bord du fleuve où il y a assez de moustiques, ces personnes, n’ont pas de moustiquaires, sans couvertures, sans nattes. Les enfants sont affamés, certains sont même malades. Il y a une urgence humanitaire, et les partenaires doivent intervenir pour sauver des vies humaines ».

Les affrontements inter-communautaires ont opposé, le 10 août dernier, des éleveurs arabes et des pêcheurs de l’ethnie Mousgoum à Logone-Birni, dans l’Extrême-Nord du Cameroun.

Le Vendredi dernier, Bakari Midjiyawa, gouverneur de l’Extrême-Nord du Cameroun, à la tête d’une forte délégation, a entamé une visite de 48 heures dans la localité pour apaiser les tensions et un œuvrer pour un retour de la paix.

Par Georges Domo

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