Cameroun : La problématique de la cohésion sociale et politique au centre du débat des hommes politiques à la veille de la fête de l’Unité nationale
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L’évènement qui aura lieu lundi 20 mai oppose les acteurs sur la question du vivre ensemble.
Les avis divergent sur l’idée de l’unité nationale au Cameroun dans un contexte de division des classes sociales et de rivalités politiques. « Le nom Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais(RDPC) n’est pas dû au hasard. Il s’agit en effet, d’abord de rassembler, sans exclusive, nos concitoyens de bonne volonté, pour qui l’unité et la stabilité de notre pays sont les biens les plus précieux ». Bernard Amougou, écrivain et militant du RDPC parti au pouvoir, fait l’éloge de Paul Biya dans son approche de l’unité nationale. De son côté, Simon Pierre Ossomé, membre de la société civile, affirme que « l’Unité nationale est une utopie au Cameroun ». Il dénonce une « situation qui va de mal en pis à cause de la montée du tribalisme, des frustrations de part et d’autre» et pense que « L’État devrait améliorer les conditions pour que l’unité nationale soit une réalité ».
Au feu des préparatifs du 20 mai, le gouvernement a validé la participation de 9 partis politiques au défilé sur environ 360 formations politiques que compte le Cameroun. Seules les organisations issues de la majorité présidentielle sont autorisées à prendre part aux festivités. Une décision qui ne fait pas l’unanimité au sein du parti au pouvoir. Pour Yves Abama, militant du RDPC « On aurait dû laisser l’opposition défiler devant le chef de l’État pour démontrer son autorité face à ses adversaires ».
L’unité nationale présente les défaillances ; le caractère ethno tribal de quelques citoyens et la non condamnation de ce fléau par la justice laissent à désirer. L’accaparement des richesses de l’État par une poignée de personnes, ainsi que le conflit de génération causé par la marginalisation de la jeunesse, mettent en mal l’unité nationale. Dans le même temps, la forme de l’État et les luttes de succession pour le changement au sommet du pays, divisent les camps du pouvoir et les leaders de l’opposition. Le déploiement des acteurs autour de la fête de l’unité nationale, « est un artifice », de l’avis du sociologue Thomas Fotué Simo.
Par William Omer Tchuisseu