Cameroun:  L’écrivain Daniel Tongning décrypte l’évolution du monde après la pandémie COVID-19

Dans sa publication intitulée « Le confinement ou la révélation de l’effondrement de la république divine », l’auteur aborde la problématique des États et des populations bouleversés par l’avènement du Coronavirus. La déconstruction des valeurs, la modification des comportements, la propagande médiatique sur la maladie, la peur, la mauvaise gestion du fléau et sa gouvernance sanitaire politisée, sont autant d’éléments sur lesquels il s’appuie pour tenter d’éclairer l’opinion. Il est titulaire d’un doctorat 3e cycle de l’Institut d’Études Politiques de Paris et socio-éducateur ; il est également auteur de plusieurs livres portant sur les thèmes variés.
L’humanité sous le choc de la pandémie Covid-19
Le monde a connu un coup dur dès la survenue du Coronavirus en 2019. Les médias locaux et internationaux en ont fait grand écho sur ce fléau, non sans provoquer la panique chez les populations. « Elle est vicieuse cette pandémie. Elle provoque les maladies allant d’un simple rhume à des pathologies sévères comme les détresses respiratoires. Dès qu’elle attaque une personne, elle met le paquet pour l’envoyer au trépas ». L’auteur explique la gravité de la pandémie. « Le Coronavirus a réussi à imposer la remise en cause d’un monde existant », poursuit-il. La situation catastrophique mortuaire des grandes puissances (USA, Chine, France, Inde, etc.), frappées par les millions des morts de la Covid-19, a montré leurs limites devant la pandémie ; la perception des États omniscients et infaillibles a été basculée devant l’ampleur de la pandémie. Ainsi, la « république divine » ou hyper puissante s’est effondrée. Les religions se sont détournées de l’attentisme providentiel pour tenir compte de la réalité en adoptant les mesures prescrites par les gouvernements. La survie en dépendait en ce moment d’un problème existentiel. « En Europe, vois-tu, la souveraineté est à nouveau regardée avec louange ; les services publics y sont choyés, la libre circulation des personnes est maintenant contrôlée ; la famille aimée et protégée est chez elle confinée ». L’auteur les précautions édictées par les États au feu de la pandémie pour limiter les dégâts. Le confinement, le respect des mesures barrières, le port du masque et bien d’autres règles d’hygiènes ont été imposées aux populations.
La mauvaise gestion de la Covid en Afrique
« Les pays de l’Afrique subsaharienne et le Cameroun justement, au temps du coronavirus, contemplent, drapés dans leur nudité, l’arrivée et l’installation du coronavirus et, totalement désarmés ; pas du tout préparés pour lutter contre une pandémie, ils copient par contrefaçon, les décisions prises ailleurs, et attendent l’aide, l’aumône et s’endettent ». L’écrivain s’offusque de la minimisation de la sociologie camerounaise et l’adoption des mesures importées inappropriées pour les faire appliquer à une population dont les réalités sont différentes de celles de l’Occident. Une dépendance mentale à décrier. Aussi, les cas de corruption et de détournement des fonds publics, les fausses déclarations relatives aux morts du coronavirus dans les hôpitaux, ont fait couler beaucoup d’encre et de salive au Cameroun.

Par William Omer Tchuisseu

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