Cameroun:  L’opposition forme une coalition pour challenger Paul Biya à l’élection présidentielle de 2025

 

L’Alliance Politique pour le Changement(APC) a vu le jour le weekend dernier au palais des congrès de Yaoundé lors de la 3e convention ordinaire du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun(MRC).
Maurice Kamto, Jean Michel Nitcheu, Robert Wafo, Sam Baka et bien d’autres visages connus de la scène politique camerounaise, vont désormais parler d’une seule voix pour contrecarrer le Rdpc, parti au pouvoir depuis 41 ans. A deux ans de l’élection présidentielle, la nouvelle plateforme de l’opposition ambitionne de « prendre le pouvoir bientôt ». Au Cameroun et dans la diaspora, les militants des partis politiques de la coalition sont unanimes sur la désignation de Maurice Kamto comme candidat- représentant de la nouvelle entité. Le leader du Mrc a été deuxième à l’élection présidentielle de 2018. «  Le choix sur Maurice Kamto ne fait l’objet d’aucune contestation. Il est un personnage charismatique connu pour avoir relevé de grands défis au plan personnel et collectif ». Aziz Monthé, membre de la coalition n’occulte pas sa satisfaction. Jean Michel Nitcheu et Robert Wafo, deux anciens barons du Social Democratic Front (SDF) montrent leur résistance face au régime de Yaoundé. « Les camerounais ont déjà assez subi le système Rdpc ; il faut que ce pays change ». Bien avant l’officialisation de l’APC, Sam Baka n’avait cessé d’exhorter « l’opposition à s’unir, à constituer un bloc solide et fort pour renverser Paul Biya ».
Au cours de sa 3e convention, le Mrc a renouvelé son bureau. Certains membres du directoire ont conservé leurs fauteuils. Les démissionnaires et les cadres radiés du parti ont été remplacés. Dans l’échéance de 2025, la coalition de l’opposition va affronter celle du pouvoir. Le Rdpc et ses alliés contrôlent la totalité de la haute administration, le Sénat, l’Assemblée Nationale, l’armée, les institutions publiques et parapubliques. Des réalités qui pourraient donner du fil à tordre à leurs concurrents.

Par Tchuisseu Lowé

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