Cameroun : Samuel Eto’o serait-il victime de ses promesses non tenues en rapport avec le fonctionnement des Lions Indomptables ?

 

Les déclarations incessantes du président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) à la veille de la coupe du monde Qatar 2022, relativement à un exploit des joueurs de l’équipe nationale de football jadis en expédition, ont connu un dénouement malheureux. La CAN en terre ivoirienne aurait enfoncé le clou dans la plaie devant les défaites cumulées de la Tanière.

Rêve démesuré ou zèle à l’extrême ? Samuel Eto’o a été au four et au moulin pour convaincre les camerounais au sujet d’une bonne prestation des Lions Indomptables engagées dans les compétitions. Pourtant, le dirigeant de la FECAFOOT n’a laissé personne s’interroger sur une éventuelle défaite du groupe de l’ex coach sélectionneur Rigobert Song – accompagnateur de son ancien coéquipier dans une campagne médiatique autrefois consacrée au mérite de la troupe des joueurs missionnés pour défendre le drapeau camerounais. Tout s’est mal passé. La défaite contre la Serbie, le nul face à la Croatie et bien que le Cameroun ait battu le Brésil à son troisième match, les Lions Indomptables ont quitté la compétition au premier tour. Un fait probant de ce que Samuel Eto’o aurait-il menti ? Les dirigeants du football camerounais n’auront pas hésité de vanter la bonne prestation des acteurs sur le terrain en brandissant la victoire face à la Seleçao comme un trophée de guerre. Une fuite en avant devant les critiques soucieux des comptes. A l’heure du bilan, les raisons de l’échec des Lions Indomptables méritent d’être connues. Le contribuable aura activement participé aux enjeux du Qatar en mettant à la disposition de l’État son capital pour une bonne campagne des Lions Indomptables. Des brouilles entre le gardien de but André Onana et Rigobert Song ont été visibles. La non convocation au Qatar de quelques vedettes au talent convainquant en club et en équipe nationale a fait couler beaucoup d’encre et de salive. La mauvaise prestation de l’équipe du Cameroun à la Coupe d’ Afrique en Côte- d’Ivoire, serait la goutte d’eau qui a débordé le vase. En bref, moult situations laissent planer les zones d’ombre sur la débâcle de l’équipe nationale et les dirigeants du football local déployés pour la coupe du monde et la récente CAN. Une enquête parlementaire neutre ne serait-elle pas la bienvenue pour élucider les contours de cette affaire afin d’établir les responsabilités à chaque niveau de la chaîne? Le bras de fer entre Samuel Eto’o et le Ministère des Sports et de l’Éducation civique, au sujet du contrôle de l’équipe nationale, montre aux yeux du monde la bataille des clans à l’intérieur du sérail.

Par William Omer Tchuisseu

Commentaires Facebook