Cameroun : Un réseau de fabrication de fausses pièces d’identité et de cartes d’électeurs démantelé à l’Ouest du pays

 

Les populations ont découvert les manœuvres du groupe maffieux à Massangam dans le département du Noun. Un haut cadre du parti au pouvoir serait à l’origine de cet acte de déviance.

Les habitants du village Massangam ont démasqué le vice qui s’opérait dans le domicile privé d’une élite du coin, militant du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais(RDPC). Une panoplie de CNI et de cartes d’électeurs des personnes non identifiées figurent dans le registre de ses fabrications. Une entorse à la loi. Il s’est ensuivi un mouvement de la foule déployée sur la voie publique pour barrer la circulation. Mfopou Aboubakar, le maire de cette localité n’a pas occulté son étonnement face à la situation. « Je suis surpris de constater qu’un individu fabrique les CNI et les cartes d’électeurs dans son domicile alors qu’un poste de gendarmerie existe à 200 mètres du domicile en question ». Sur les lieux, les autorités administratives ont réussi à apaiser les tensions des populations désireuses de commettre des actes de violences contre le concerné et ses acolytes parmi lesquels des policiers et le personnel d’Elecam, l’institution en charge de l’organisation et de la supervision les élections. Une odeur de fraude qui a suscité la réaction de la hiérarchie de cet organe. « Les travaux proprement dits d’enrôlement des électeurs devront s’effectuer dans les lieux publics ou ouverts au public en présence des membres de la Commission Mixte de la Révision des Listes Électorales compétente pour s’assurer de la légalité du processus ». Cette précision consisterait à désolidariser l’administration d’Elecam des actions de ses agents véreux. Les populations soutiennent que cette démarche frauduleuse vise à garantir la victoire du RDPC aux élections, contre l’Union Démocratique du Cameroun (UDC), une formation politique de l’opposition, enracinée dans la localité. Une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur cette affaire. L’opposition et la société civile condamnent le délit.

Par William Omer Tchuisseu

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