États-Unis : Une attaque à main armée visant les afro-américains fait au moins 10 morts à Buffalo

Ce samedi 14 mai 2022, un homme blanc de 18 ans a ouvert le feu dans un magasin d’alimentation de Buffalo, faisant au moins 10 morts dont une majorité d’Afro-américains. Les autorités ont dénoncé cet acte comme une nouvelle tuerie à caractère raciste d’un suprémaciste blanc. C’est ce qu’a annoncé le quotidien local The Buffalo News, citant des sources policières.

“Dix personnes ont été tuées par un homme armé portant un gilet pare-balles et armé d’un fusil très puissant, et trois autres personnes ont été blessées, dont deux très gravement”, a indiqué le journal.

“Nous enquêtons sur cet incident comme étant à la fois un crime motivé par la haine et une affaire d’extrémisme violent à motivation raciale”, a déclaré Stephen Belongia, policier du FBI à Buffalo, lors d’une conférence de presse.

Le tueur, qui était lourdement armé, a été immédiatement arrêté sur place, poursuivi dans un premier temps pour “meurtre avec préméditation” et incarcéré. Il s’agit d’un jeune homme blanc qui était équipé d’une “arme d’assaut”, d’un gilet pare-balles, d’une tenue de type militaire, d’un casque et d’une caméra pour diffuser son crime en direct sur Internet, ont annoncé les autorités policières et judiciaires locales.

Le chef de la police de Buffalo, Joseph Gramaglia, a fait état de “dix personnes tuées” et de trois autres blessées. Onze de ces personnes étaient noires et deux étaient blanches, dans ce quartier majoritairement afro-américain de Buffalo.

D’après le commissaire Gramaglia, le tueur a d’abord tiré sur quatre personnes sur le parking du supermarché Tops, en tuant trois d’entre elles, avant d’entrer dans le commerce et d’y commettre un carnage. Là, un garde de sécurité, policier à la retraite, a tiré sur l’assaillant, mais ce dernier, protégé par son gilet pare-balles, n’a pas été blessé et a abattu le garde.

Lorsque la police est arrivée très vite sur les lieux, le jeune homme a retourné son arme contre lui, au niveau de son cou, avant de se rendre aux forces de l’ordre, selon le commissaire Gramaglia.

Cette attaque est un “crime motivé par la haine et raciste”, perpétrée par le “mal incarné”, a fustigé le shérif du comté d’Érié, John Garcia.

Cette tuerie en rappelle deux autres. Un massacre raciste le 3 août 2019, lorsqu’un homme d’extrême droite de 21 ans avait tué 23 personnes, dont huit Mexicains et des personnes “hispaniques”, à El Paso, au Texas. Et la tuerie du 17 juin 2015, lorsqu’un suprémaciste blanc avait tué neuf fidèles afro-américains dans une église de Charleston, en Caroline du Sud.

Par Issa Abdou 

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