France:  La passion des moteurs de l’horloger Claude Lognoné (1930-2014)

 

Claude Théophile Henry Léon LOGNONÉ est un horloger décédé le 7 juin 2014 à l’âge de 84 ans et né à Dol-de-Bretagne le 1 janvier 1930. Passionné de moteurs depuis sa plus tendre enfance, il rêvait et cherchait déjà le moteur sans combustible depuis ses 8 ans. Fils du bijoutier-horloger Léon Lognoné, il a été en activité pendant 26 ans dans l’intramuros de Saint-Malo. 121 objets de collection et documents relatifs à son savoir-faire sont conservés au Musée de Bretagne (Les Champs Libres) à Rennes.

Le 11eme salon des passionnés des rencontres d’idées, réalisations techniques et artistiques, s’est tenu le 1er novembre 2011 à Minihic-sur-Rance, à l’initiative de Jean-François Hourrière. Cette édition fut un succès à double titre. D’abord, par le nombre de visiteurs qui avaient circulé entre les stands pendant tout ce week-end de culture savante et scientifique. D’autre part et surtout par le renouvellement des exposants qui ont intéressé et intrigué les nombreux visiteurs, à l’image du stand de l’horloger Claude Lognoné, qui a remis au goût du jour le moteur à air chaud Stirling qui concurrença jadis la machine à vapeur de Papin. Ce salon a offert une fois de plus un accueil ouvert à tous les savoir-faire.

Un Moteur Stirling aussi appelé générateur à air chaud, représente un objet scientifique aussi incroyable à faire fonctionner qu’à exposer chez soi.

Au début du XIXe siècle, les chaudières à vapeur explosent assez souvent. Pour répondre à ce problème, Robert Stirling imagine un moteur dépourvu de chaudière soumise à de trop fortes pressions, où la chaleur est donc apportée de l’extérieur de la machine. Il découvre qu’il suffit de chauffer l’air ambiant par combustion pour alimenter ce moteur en énergie et c’est ainsi que Stirling dépose son brevet le 27 septembre 1816. Il est aussi l’inventeur d’un régénérateur dans la tuyauterie du moteur qui permet d’éviter trop de pertes d’énergie et améliore son rendement.

Robert Stirling (25 octobre 1790 – 6 juin 1878) était un pasteur, mécanicien et métallurgiste écossais. La légende veut que, catastrophé par les accidents récurrents des chaudières à vapeur décimant ses paroissiens, liés à l’absence de normalisation des matériaux, le pasteur Stirling mit toute son énergie à améliorer les machines à vapeur, alors indispensables, pour créer le moteur à combustion externe portant depuis son «patronyme». Sa machine utilisait une nouvelle invention de son cru, un régénérateur, qu’il appela économiseur.

Dans le contexte d’évolution des techniques métallurgiques du XIXe siècle, combustibles, foyer et chaleur étaient des éléments essentiels car l’acier et le fer ont des températures de fusion élevés. Wilhelm Siemens reprit l’idée de Robert Stirling brevetée en 1816, puis Friedrich Siemens prit un brevet en 1856 pour un appareil de régénération de la chaleur.

À partir de 1878, John Ericsson se tourne vers une solution utilisant un cycle de Stirling avec son moteur « à air chaud » (moteur Ericsson) avec un déplaceur et construit, en partenariat avec la DeLameter Iron Works puis la Rider-Ericsson Engine Company, un nouveau moteur. Ce moteur sera aussi un succès, il sera produit aux États-Unis jusqu’au début de la Première Guerre mondiale.

Par Kevin LOGNONÉ

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