France: L’exemple de la Mayenne pour développer Erasmus for Young Entrepreneurs en coopération avec l’Asie, abîme de science et de nouveaux horizons

 

L’espagnol Enrique Cilleruelo, le français Kevin Lognoné, la polonaise Joanna Łuźniak et l’italienne Eleonora Vasques font partie de la nouvelle cohorte du programme Erasmus for Young Entrepreneurs développé en coopération avec Taïwan.

Ce programme de l’Union européenne désormais ouvert sur l’Asie se veut bâtisseur de ponts, en offrant un environnement d’apprentissage interculturel. Objectif : échanger des connaissances et des idées entrepreneuriales dans un monde en mouvement.

En Mayenne, la Technopole de la ville de Laval a joué un rôle pionnier pour développer ce programme qui étend ses ailes avec Taïwan, Singapour et la Corée du Sud.

Un tel pari trouve des rapprochements avec le sillage historique de Mayennais partis entreprendre des voyages ou explorations vers l’Asie, comme par exemple François Pyrard, navigateur Lavallois qui vécut de 1578 à 1621 environ et qui fit le tour du monde.

Ce dernier a contribué à favoriser des réseaux de missionnaires ou marchands d’Outre-mer à devenir les meneurs d’aventures audacieuses comme par exemple la Compagnie des mers orientales créée par la compagnie de marchands des villes de Laval, Saint-Malo, et Vitré en 1601.

Aujourd’hui, Taïwan peut être perçue comme un tremplin vers le Japon et l’Extrême-Orient, à la confluence des cultures chinoise, japonaise, polynésienne et même européenne (avec les comptoirs historiques hollandais et espagnols ).

L’aventure technologique de la réalité virtuelle souligne combien la Mayenne peut continuer à développer sa bannière avec des pôles d’innovations en Asie, abîme de science et de nouveaux horizons pour réinventer d’autres aventures comme celle lancée par François d’Aubert, ancien ministre de la recherche et ancien président de la Cité des sciences et de l’industrie a la Villette.

Aussi, le programme Erasmus for Young Entrepreneurs met les jeunes européens au défi de penser et d’agir également comme des bâtisseurs de ponts. Avec quelles plus-value et prospective ? Reconnaître les signaux de notre époque, ses défis et ses opportunités afin de prendre les meilleures décisions possibles dans l’intérêt de l’humanité.

Rabelais faisait donner par Gargantua à Pantagruel une éducation encyclopédique : «j’y veux un abîme de science», tandis que Montaigne préférait « une tête bien faite à une tête bien pleine ». Chacun peut apprécier combien les voyages et expériences de mobilité professionnelle à l’étranger forment avec les deux systèmes…

Les archives municipales de Laval ont conservé des témoignages historiques de l’inauguration de Laval Mayenne Technopole et la signature d’une convention avec la technopole japonaise de Gifu pour développer des passerelles avec des écosystèmes innovants en Asie.

Aujourd’hui, faire rencontrer l’ancienne Fonderie Mayennaise et son passé de munitions avec le détroit de Taiwan pourrait paraître surprenant. Pourtant, les communautés sinophones d’Outre-mer se préoccupent d’une autre guerre : l’émergence de nouvelles industries de « Carbon killers ».

Pour devenir plus respectueuse du vivant, l’île de Taiwan positionne son futur dans la production de semi-conducteurs pour les énergies renouvelables. Après le choc pétrolier de 1973 le ministre de l’économie de Taïwan, Sun Yun-suan, a décidé de développer cette industrie avec l’aide de la diaspora taïwanaise travaillant aux Etats-Unis, pour donner naissance à la plus importante fonderie de semi-conducteurs.

Si la reconversion de l’ancienne Fonderie Mayennaise pourrait pleinement inspirer des passerelles scientifiques et techniques, d’autres aventures de coopération sont possibles en particulier sur les traces de René-Antoine Ferchault de Réaumur avec le développement de systèmes d’autoproduction d’énergie, de nourriture, ou permaculture, des initiatives low-tech qui apportent des solutions simples pour un quotidien durable en pariant sur les nouvelles technologies.

Au niveau mondial, les guerres du Yémen à l’Ukraine ont accéléré des tendances qui se dessinaient depuis quelques années maintenant. La mondialisation est en marche arrière. Le pouvoir mondial est en train de changer, et pas seulement à cause de la montée en puissance de la Chine continentale.

Une période marquée par les idées et la prédominance occidentale semble toucher à sa fin. Le monde devient plus pluraliste. Nous sommes confrontés à une série de crises, allant de la guerre à l’insécurité énergétique et alimentaire, en passant par l’inflation, la dette et bien sûr le changement climatique. Et n’oublions pas la pandémie qui continue de se faire sentir.

Cette image plutôt sombre du monde doit pleinement incarner un appel européen à l’action car aucune de ces tendances n’est irréversible !

Ce dont nous avons besoin aujourd’hui, ce sont des bâtisseurs de ponts.

Des bâtisseurs de ponts comme les cohortes actuelles et les prochaines générations d’Erasmus for Young Entrepreneurs prêtes à partir à la conquête du monde.

La rédaction 

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