Gabon: le gouvernement rend légale l’IVG en cas de viol, inceste ou situation de détresse

Le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba a présidé un conseil des ministres ce Lundi 26 juin 2023 au terme duquel, il a entériné le projet de décret devant rendre possible l’avortement chez les femmes en situation de détresse, ou ayant contracté une grossesse à la suite d’un viol ou d’une relation incestueuse.

Dans le prolongement de sa politique de lutte contre les violences faites aux femmes, le président de la République, Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba a pendant le dernier conseil des ministres qui s’est tenu le lundi 26 Juin 2023, donné son accord pour la signature d’un décret visant à faciliter l’interruption volontaire de grossesse pour les femmes en situation de détresse.

Ledit décret qui fait suite à l’adoption du projet de loi par l’Assemblée nationale en mai 2021, qui modifie certaines dispositions du Code pénal gabonais n’est éligible que dans certains cas particuliers parfaitement circonscrits par le législateur. Ce projet de décret sur l’interruption volontaire de grossesse ne concerne uniquement que les femmes enceinte dans des cas mettant en péril la vie de la mère, celui faisant état de problèmes de malformations notoires et incurables chez le fœtus, aini que des grossesses résultants des relations portant atteinte aux valeurs morales de notre sociéte telles que les fécondations issues d’un cas de viol ou d’un inceste.

Ces situations spécifiques doivent bien évidemment être prouvées et justifiées par un médecin. Le présent décret ne s’applique donc pas à toutes les femmes souhaitant se débarrasser coûte que coûte de leur grossesse. La question de l’enfantement étant au cœur de la politique d’Ali Bongo Ondimba.

Autre particularité de ce décret, la caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs) prendra, par la même occasion, en charge toutes les dépenses relatives à cette opération. Eventuellement, le gouvernement entend lancer une vaste campagne de sensibilisation et d’information sur les droits de la femme enceinte dans notre pays. Une campagne qui devrait permettre en outre de réaffirmer l’engagement de l’Etat vis-à-vis de sa santé reproductive ainsi que son accès aux soins de première nécessité.

Par Jérôme Wailifu 

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