Mali : Après une journée de discussion la délégation ouest-africaine et la junte optimistes

L’ancien président Goodluck Jonathan a résumé la discussion entamé le samedi 22 août avec la junte qui a renversé le président IBK en 2 mots : « très optimiste ».

« Nous avons vu le président Keïta, il va très bien », a dit dans la soirée Goodluck Jonathan, le médiateur attitré de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), mandaté pour « assurer le retour immédiat de l’ordre constitutionnel » dans le pays sahélien. Sourire aux lèvres, il a ajouté « Les entretiens se passent bien », avant de s’engouffrer dans la suite de son hôtel.

Avant cela, les membres du comité national pour le salut du peuple avec à leurs têtes Assimi Goïta, ont rencontré les envoyés de la CEDEAO pendant une trentaine de minutes. « Les discussions se sont déroulées dans un climat très ouvert et on a senti une volonté de vraiment aller de l’avant », a confirmé dans la soirée le président de la Commission de la CEDEAO, Jean-Claude Kassi Brou.

« La CEDEAO a essentiellement pour rôle d’accompagner le Mali. La solution que nous devons trouver, et je crois que tout le monde est d’accord, c’est une solution qui satisfasse les Maliens d’abord et qui soit aussi bénéfique pour tous les pays de la sous-région », a-t-il ajouté.
Les discussions avec la junte, qui « ont bien commencé », se poursuivront dimanche et « nous espérons pouvoir tout finaliser d’ici lundi », a-t-il dit.

Selon le porte-parole des militaires, Ismaël Wagué, « les échanges avec la CEDEAO se passent très bien ».

Les envoyés ouest-africains se sont également rendus à Kati, où ils ont rencontré, selon cette source, les personnalités arrêtées par les militaires, parmi lesquelles le Premier ministre Boubou Cissé, le président de l’Assemblée nationale Moussa Timbiné, et le chef d’état-major de l’armée, le général Abdoulaye Coulibaly. La délégation doit rencontrer dimanche matin les ambassadeurs des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (France, Etats-Unis, Russie, Grande-Bretagne et Chine).

Notons que le coup d’Etat n’a suscité aucune opposition notable à Bamako. Les Maliens ont repris leurs activités dès le lendemain du putsch et la télévision nationale, l’ORTM, poursuit ses programmes.

Par Chérif Keita

Commentaires Facebook