Soudan : 300 américains évacués de Khartoum, protégés par des drones
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Les autorités américaines ont évacué 300 citoyens américains de Khartoum, la capitale du Soudan, sous le couvert de drones d’attaque. C’est ce qu’a rapporté samedi le Washington Post, citant des responsables américains.
Le porte-parole du département d’État, Matthew Miller, a déclaré le même jour qu’un convoi transportant des ressortissants américains et plusieurs autres ressortissants était arrivé à Port-Soudan pour être acheminé vers Jeddah, en Arabie saoudite. Selon les sources de la publication, le convoi était composé de plus d’une douzaine de bus, à bord desquels « 300 citoyens américains ont été évacués de […] Khartoum sous la protection de drones ». Comme le précise la publication, « le convoi a été surveillé par des drones tout au long du trajet ».
Selon les autorités américaines, il y avait environ 16.000 Américains au Soudan au moment où la situation a dégénéré. Plusieurs centaines d’entre eux ont exprimé leur désir de partir.
Sabrina Singh, la porte-parole adjointe du Pentagone, a déclaré samedi que l’armée américaine aidait le département d’État à assurer la sécurité de l’évacuation. Mme Singh a indiqué que le ministère de la Défense avait « déployé des moyens de renseignement, de surveillance et de reconnaissance » pour contrôler « les itinéraires d’évacuation aériens et terrestres ». La porte-parole a ajouté que les États-Unis « redéployaient des forces navales dans la région pour apporter tout soutien nécessaire au large des côtes ».
La situation au Soudan s’est aggravée en raison d’un désaccord entre le commandant de l’armée Abdel Fattah al-Burhan, qui dirige également le Conseil de souveraineté, l’organe directeur du pays, et le commandant des Forces de soutien rapide, Mohamed Hamdan Dogolo (Hemiti), qui est son adjoint au sein du Conseil. Le 15 avril, des affrontements ont éclaté entre les deux parties mentionnées près d’une base militaire dans la ville de Merowe, près de Khartoum et dans la capitale elle-même. 528 personnes ont été tuées dans le pays depuis le début des combats, selon le ministère de la Santé. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué que plus de 450 personnes avaient été tuées lors du conflit et que plus de 4.000 personnes avaient été blessées.
Par Issa Abdou