Tchad: Affaire trafic de drogues : Qui veut étouffer la vérité ?

Les journalistes d’investigation qui sont sur les traces d’un réseau de trafic de drogue transfrontalier, sont à nouveau victimes d’une bavure des personnes inconnues. Quelques jours après la publication de l’article « Tchad: La nomination du consul du Tchad à Douala suscite controverses et incompréhensions. » sur un possible lien entre la nomination de l’ancien Directeur Général Adjoint de l’Agence Nationale de Sécurité du Tchad, Idriss Youssouf Boy, comme consul à Douala et un réseau de trafic de stupéfiant, l’auteur de l’investigation a été renversé par une voiture inconnue.

Notre journaliste, auteur de cette investigation qui soupçonnait cet ancien cadre de renseignement d’être la tête pensante d’un réseau de trafic transfrontalier de drogues, a eu une fracture au pied suite à cet accident intentionnel qui ressemble à une tentative de meurtre. La voiture qui a commis le forfait s’est éclipsée dans la nature sans laisser de trace comme si l’accident avait été planifié.

En effet, le journaliste a reçu des appels anonymes incessants qui le randonnent pour une tête à tête dans un coin de la rue. Arrivé sur place, après quelques minutes, il remarque une voiture qui fonce sur lui par surprise et le renverse violemment sur le trottoir avant de disparaître dans la nature. La rédaction a porté plainte contre X et dénonce des acharnements inadmissibles sur des journalistes qui ne font que leur devoir d’informer l’opinion.

Cette tentative d’étouffer les journalistes qui sont sur ce dossier n’est pas nouvelle. Vers la fin de l’année 2020, des journalistes d’investigation qui ont enquêté sur la saisie des cargaisons illicites de stupéfiants à l’entrée sud de N’Djamena et les non-dits des procès qui ont suivi cette opération, ont subi, eux aussi, les mêmes intimidations. Les rédactions qui ont publié l’article intitulé « Affaire de trafic des stupéfiants : qui veut sacrifier le Général Tougoud ? » ont reçu des menaces et subi des harcèlements de la part des personnes anonymes.

Selon les investigations qui attirent les poudres sur les journalistes auteurs des enquêtes, suite à la sécurisation progressive des frontières de la Libye et du Soudan, les trafics des stupéfiants vers ces pays ont faiblis et les drogues coûtent de plus en plus chers. Ainsi, l’officier et ancien cadre de renseignement aurait sollicité ce poste diplomatique dans cette ville camerounaise stratégique pour les importations au Tchad, afin de faciliter les trafics illicites de son réseau.

Par ailleurs, ces intimidations ne font que conforter nos rédacteurs dans leurs enquêtes sur cette affaire. Le ton étant déjà donné, de nombreux journalistes d’investigation camerounais et tchadiens ont commencé à s’intéresser conjointement à cette affaire et la vérité finira par éclater dans les jours à venir. Les enquêtes iront jusqu’au bout, jusqu’au démantèlement complet de ce réseau de trafic illicite de drogue et à l’arrestation des têtes pensantes de cette organisation.

Affaire à suivre…

La Rédaction

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