Tchad: Commune du 9éme arrondissement : Les conseillers municipaux dénoncent la mauvaise gestion du maire Mahamat Karima Saleh et exigent son départ.

Les conseillers municipaux de la commune du 9éme arrondissement dans la ville de Nd’jamena dénoncent la mauvaise gestion du maire. Ils accusent l’édile, de détournements de deniers publics. En tout, une mauvaise gestion des ressources de la commune. Ces griefs ont été rappelés à son encontre ce vendredi 15 Mai au cours d’une conférence de presse tenue à la maison des jeunes de Walia

La commune du 9éme arrondissement va mal. C’est du moins l’avis des conseillers municipaux . Ces personnes représentées ce vendredi matin par l’élu local Gadfoubé Pabamé Benoît continuent d’accuser le maire de mauvaise gestion au cours d’une conférence de presse. Pour Gadfoubé Pabamé Benoît Ouali, la commune fonctionne très difficilement depuis l’arrivé du maire Mahamat Karima Saleh. Pour cause, la mauvaise gestion financière..

Selon les conseillers municipaux, depuis la mise en place de l’exécutif actuel, la commune du 9ème arrondissement est « devenue une entreprise privée gérée par le Maire Mahamat Karima Saleh, sa famille et ses ouailles en foulant au pied le texte et règlement qui régissent cette institution. »

Ils évoquent des conflits d’intérêt, déplorent le montant excessif et arbitraire des taxes communales, et dénoncent l’acquisition d’un engin des travaux sans respect des procédures de passation des marches publics, au mépris de la délibération du conseil municipal. Ils mettent en cause également l’attribution anarchique de 274 lots de parcelles à Ngounba et Toukra, une situation qui a suscité une vive réaction au sein de la population.

« Nous constatons le licenciement abusif des anciens agents de la Mairie sous prétexte économique. À notre grande surprise, le Maire a recruté en lieu et place de l’ancien chauffeur son petit frère sans avis du conseil. Mieux encore, il a procédé à la nomination de son petit frère Youssouf Kerima Saleh comme inspecteur a la commune et l’a rémunéré à hauteur de 350.000 FCFA mensuellement, alors que les poste n’est prévu nulle part dans l’organigramme administratif de la commune », expliquent-ils.

D’après eux, le comportement excessif du Maire a conduit à la condamnation (judiciaire) de la Mairie. Ils précisent également que des vivres et dons auraient été détournés.

Les conseillers municipaux affirment ne pas pouvoir cautionner ces actes qu’ils estiment de mauvaise foi. Ils ont demandé, par courrier en date de 11 mai 2020 adressé à l’administrateur délégué auprès de la commune, la levée de la confiance à l’actuel exécutif.

Le conseil réclame la suspension du Maire pour non-respect des délibérations ; détournement des fonds publics ; concussion, corruption et népotisme ; faux en écriture publique ; faux commis dans les documents administratifs.

« Les valeurs républicaines sont mises à mal par un groupuscule dont l’objectif est de s’enrichir illicitement », estiment les conseillers municipaux. Ils réclament la tenue immédiate d’une session extraordinaire.

 

Par kenzo Brown.

Commentaires Facebook