Tchad : Le Mouvement Patriotique du Salut (MPS) en tête des résultats provisoires des législatives

Le paysage politique tchadien est marqué par une nette domination du Mouvement Patriotique du Salut (MPS) à l’issue des élections législatives. Selon les résultats provisoires, le parti au pouvoir remporte 85 sièges à l’Assemblée nationale, soit 65,38 % des 130 sièges en jeu.

Le MPS, une majorité écrasante
Avec cette victoire écrasante, le MPS consolide sa place de principal acteur politique au Tchad, confirmant son influence sur les institutions du pays. Cette majorité parlementaire devrait permettre au parti de mettre en œuvre sans grande opposition son programme politique.

Les autres partis en retrait
Le Rassemblement Démocratique du Peuple (RDP) arrive en deuxième position avec 7 sièges, représentant 5,38 % des sièges, suivi de près par le RNDT LE REVEIL, qui obtient 9 sièges, soit 6,92 %. Les autres formations politiques, notamment l’UNDR, AL-WASSAT, et le CNDS, ainsi que d’autres partis, se partagent les sièges restants, avec des résultats compris entre 1 et 2 députés chacun, soit des pourcentages inférieurs à 1,54 %.

Une pluralité politique limitée
Au total, 130 députés ont été élus, répartis entre 30 partis politiques. Toutefois, cette diversité est atténuée par l’hégémonie du MPS, qui pourrait limiter le poids de l’opposition dans les débats parlementaires.

Des résultats encore provisoires
Ces résultats, bien que significatifs, restent provisoires en attendant leur confirmation officielle par les autorités compétentes. Les observateurs attendent également des éclaircissements sur d’éventuelles irrégularités signalées dans certains bureaux de vote.

Une nouvelle ère législative en perspective
Avec cette nouvelle configuration, l’Assemblée nationale du Tchad s’apprête à entamer une législature où le MPS jouera un rôle déterminant. Les partis d’opposition, bien que minoritaires, auront la tâche délicate de défendre leurs positions face à une majorité absolue.

Ces résultats dessinent les contours d’une scène politique tchadienne où la concentration du pouvoir par le MPS pourrait soulever des défis en matière de dialogue et de gouvernance inclusive.

Par Mbaikoula Philippe