Tchad : un mort de plus, dans la Tandjilé encore causé par des éléphants à Bouguina

Et encore une vie perdue. Encore une famille endeuillée. Encore un silence gouvernemental assourdissant. Ce matin, dans la sous-préfecture de Bouguina, précisément à Berté, un habitant a été tué par des éléphants. Oui, des éléphants. Pas une première, hélas, mais chaque fois, c’est une plaie qui se rouvre.

Tandjilé, Manbagué, Daffra, Bouguina, Berté : tous ces noms sonnent comme des appels au secours que le pouvoir central fait semblant de ne pas entendre. Pourtant, cela fait des années que les populations crient leur détresse face aux attaques de ces pachydermes qui, malgré leur statut d’espèce protégée, sèment la mort et la désolation.

Je n’en dirai jamais assez : cher gouvernement, combien faudra-t-il de morts avant que vous ne bougiez ? Combien de familles doivent encore payer le prix de votre inaction ? Mon frère Premier ministre, vous êtes allé partout, sauf là où l’on vous attend vraiment. Là où la terre pleure et où les vivants redoutent chaque aube.

Aujourd’hui, c’est Berté qui pleure. Demain, ce sera où ? Et pour combien de temps encore ?

Le peuple de la Tandjilé mérite mieux que le silence. Il mérite protection, sécurité et considération. À quand une réponse concrète ? À quand une présence réelle sur le terrain ? On vous attend, cher Premier ministre. Pas avec des discours, mais avec des solutions.

Par Kenzo Brown