Tchad : 67 manifestants du 20 octobre incarcérés libérés par le président de transition Mahamat Idriss Déby

 

Une nouvelle vague de 67 personnes a été graciée par le président du Tchad Mahamat Idriss Déby, mercredi, comme il l’avait promis. Les mis en cause avaient été condamnées pour avoir participé à une manifestation réprimée le 20 octobre 2022, et pour un “coup d’Etat” déjoué en décembre selon N’Djamena.

Le chef de l’Etat tchadien Mahamat Idriss Déby a gracié par décret, en date de mercredi 25 mai 2023, quelque 67 jeunes hommes sur 77 condamnés mi-mai de 18 mois à cinq ans de prison ferme, notamment pour “participation à un mouvement insurrectionnel” ou “attroupement non autorisé”.

Aucune information n’a été donnée sur le sort des dix autres condamnés. D’après le procureur général, les 67 détenus qui viennent d’être graciés étaient accusés en outre de crimes graves, d’ “atteinte à l’ordre constitutionnel et de participation à un mouvement insurrectionnel”.

Ils ont donc fait l’objet d’une enquête diligentée par un juge d’instruction, et ont été jugés devant une chambre criminelle, qui les a condamnés pour partie à 18 mois de prison et pour l’autre à 5 ans.

Apaisement et réconciliation
La grâce présidentielle aux détenus politiques était une promesse du président de transition Mahamat Idriss Déby. Et le général avait déjà gracié et fait libérer début avril 380 rebelles, puis, mi-mai, 259 jeunes condamnés dans le cadre de la manifestation d’octobre 2022, assurant vouloir privilégier l’apaisement et la réconciliation nationale.

Pour rappel, le général Mahamat Idriss Déby Itno a été proclamé par l’armée, chef de l’État le 21 avril 2021 à la tête d’une junte militaire de quinze généraux. Cette décision polémique est intervenue à l’annonce de la mort de son père, Idriss Déby Itno.

Par Kenzo Brown 

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