Burkina Faso : Voici ce qu’on sait  du lieutenant colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, le chef des putschistes

Au Burkina Faso, Paul-Henri Sandaogo Damiba est le chef du Mouvement patriotique pour la défense et la restauration (MPSR). Des militaires du MPSR ont annoncé lundi 24 janvier à la télévision d’Etat que “le pouvoir du président Roch Marc Christian Kaboré a pris fin”. Que savons-nous de l’homme fort du coup d’État, le lieutenant-colonel Paul Henry Sandogo Damiba ?

Paul-Henri Sandaogo Damiba est lieutenant-colonel d’infanterie de l’armée. Il commandait depuis la troisième région militaire du pays.

Il a été nommé à ce poste par le président Roch Marc Christian Kaboré, au lendemain de l’attentat du 14 novembre 2021 des jihadistes d’Inata qui a fait 57 morts.

Nommé par le président Kaboré

Le commandement de la 3e Région militaire lui assure une position stratégique. L’officier est alors chargé de sécuriser la capitale du pays, Ouagadougou.

L’homme se considère comme un expert dans la lutte contre le terrorisme. En juin dernier, il a publié un article intitulé Militaire et terrorisme en Afrique de l’Ouest : réponses incertaines ?

Formé en France

Paul-Henri Sandaogo Damiba s’est formé en France avec sa maison d’édition les 3 Colonnes. Il est diplômé de l’école militaire de Paris. En 2017, il faisait partie des officiers étrangers diplômés de la 24e école de guerre.

Il est titulaire d’une maîtrise en sciences criminelles de l’École nationale supérieure des arts et métiers (CNAM) de Paris, sous la tutelle du criminologue Alain Bauer.

Ancien membre du RSP, Garde Présidentielle de Campore

Paul-Henri Sandaogo Damiba est membre de l’ex-RSP, le groupe de sécurité présidentiel de Blaise Compaoré, homme puissant et autoritaire au Burkina Faso de 1987 à 2014, renversé par un soulèvement démocratique.

Les unités d’officiers ont ensuite été dissoutes par le régime de transition, une situation que certains officiers n’ont pas acceptée. Il a choisi le camp démocrate.

En 2015, Paul-Henri Sandaogo Damiba et d’autres officiers se sont fait connaître en déjouant une tentative de coup d’État militaire contre la jeune démocratie burkinabé.

Par Francis Kaboré

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