Cameroun : La police municipale de la ville de Yaoundé suspendue en raison du décès de deux personnes causé par un de ses éléments sur le terrain

 

Le drame survenu le 17 avril à proximité du palais présidentiel a contraint l’autorité administrative à interdire les activités de ce corps de la municipalité dont les actes de corruption et de violence sur les citadins font l’objet de vives critiques.

Le contrôle de routine d’un agent de la police municipale du 1er arrondissement de Yaoundé, a viré au drame. En effet, l’interpellation d’un conducteur de moto transportant un usager, traduite par un rapport de force entre les deux individus, s’est soldée par un incident mortel. Dans la discorde, un gros engin en circulation a écrasé les deux personnes sur le motocycle. Sur cet axe du palais de l’unité, un haut lieu de pouvoir assez sensible, les foules en colère ont envahi la voie publique en paralysant la circulation.
Les forces du maintien de l’ordre en mission sur le site des manifestations, ont peiné pour calmer la situation. Emmanuel Mariel Djikdent, le préfet du département du Mfoundi, a pris des mesures fortes pour mettre fin aux fonctions de ce corps. « Nous insistons sur le fait que la voie publique doit être tenue par les forces de maintien de l’ordre. Les municipalités sont chargées du bon ordre et non du maintien de l’ordre », a-t-il déclaré tout en exhortant «  Les présidents d’associations et les syndicats de mototaxis à inviter leurs membres à plus de discipline ». Dans le même temps, le Ministre de l’administration territoriale, Paul Atanga Nji, a présidé le 18 avril une réunion de crise pour tirer la sonnette d’alarme face à un phénomène déviant récurrent.
Les agents de la police municipale sont régulièrement indexés par l’opinion pour les actes de corruption et de barbarie. Les recrutements au sein de ce corps laissent à désirer. Il regorge les ex prisonniers et les personnes de moralité douteuse majoritairement issus des familles des maires et de leurs conseillers. De même, aucune formation à la base n’est requise pour leur intégration dans les communes.

Par William Omer Tchuisseu

Commentaires Facebook