Cameroun : L’Honorable Cabral Libii, député issu de l’opposition, fustige la gabegie autour du projet baptisé  SIGIPES piloté par MINFOPRA

 

Le communiqué signé le 8 mai 2024 par Joseph Le, autorité en charge du MINFOPRA, mettant en exergue les manquements de ses collaborateurs désignés pour assurer le bon fonctionnement du SIGIPES, a fait réagir l’élu du peuple qui voit d’un mauvais œil une pratique de corruption orchestrée à dessein par les acteurs de cette initiative.

« SIGIPES… La désinvolture avec laquelle les milliards de FCFA se volatilisent impunément au Cameroun est à peine imaginable ». La déclaration de Cabral Libii, député à l’Assemblée nationale, par ailleurs Président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale(PCRN), une formation politique de l’opposition, dénote la colère de l’élu. « Je reviens bientôt sur ce dossier… Rien n’échappera aux camerounais. Trêve de diversion. Pitoyables que vous êtes », a-t-il poursuivi pour exprimer son ras-le-bol.
A propos du SIGIPES II ou nouveau SIGIPES à l’origine de la dénonciation faite par Cabral Libii et qui se situe dans la seconde étape d’une ambition ayant connu des limites dès son lancement, Joseph LE, le Ministre de la fonction publique et de la Réforme Administrative « observe avec regret, un relâchement étonnant, une attitude de laxisme et de désinvolture, une indiscipline manifeste notés chez certains acteurs du projet relevant du Département ministériel dont il a la charge ». Un aveu d’échec pour une mission assez onéreuse pour le trésor public camerounais. Toutefois, le membre du gouvernement « tient fermement la main à l’application rigoureuse par tous, des présentes mesures pour lesquelles aucune défaillance ne sera tolérée ».
Le SIGIPES vise principalement le contrôle des fonctionnaires afin de vérifier leur présence effective dans leurs différents lieux de services. Ce programme présente les manquements liés aux absences prolongées des agents de la fonction publique  parmi lesquels quelques-uns résident à l’étranger et continuent d’émarger dans les caisses de l’État en violation de la loi. La complicité entre ces fonctionnaires véreux et des hauts responsables du MINFOPRA, se tisse davantage au prix des billets de banque. Une réalité qui cause un manque à gagner à l’État. Les enseignants et les professionnels de la santé sont en tête dans la liste des fonctionnaires absents à leur poste de travail.
Par William Omer Tchuisseu

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