Congo : La rumba  enfin inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO

L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a inscrit, mardi, la rumba congolaise au patrimoine immatériel de l’humanité, une personnalité juridique qui protège les héritages culturels menacés. La décision en faveur de ce genre musical dansé collé serré entre deux personnes, a été prise lors de la seizième session du Comité intergouvernemental de l’UNESCO qui s’est ouverte à Liverpool, en Grande Bretagne.

La candidature était portée depuis 2020 de part et d’autre du fleuve Congo par les deux pays qui en tirent leur nom : la République démocratique du Congo (RDC) et son Voisin, le Congo qui considèrent ce genre musical comme un patrimoine. La rumba est dansée et chantée en lingala, langue nationale des deux pays, qui en a été le principal vecteur de diffusion depuis 1940.

Elle rejoint ainsi sa cousine cubaine, inscrite au patrimoine immatériel de l’UNESCO depuis 2016. Elle est le troisième patrimoine culturel d’Afrique centrale inscrit au patrimoine immatériel de l’humanité après les chants polyphoniques des pygmées Aka de Centrafrique en 2008, puis le tambour du Burundi en 2014. Le patrimoine culturel immatériel ou « patrimoine vivant », est défini par l’UNESCO sur son portail numérique comme « un héritage de nos ancêtres que nous transmettons à nos descendants ».

Il comprend notamment « les traditions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, les rituels et les événements festifs », souligne l’Organisation. Pour être définie comme un patrimoine culturel immatériel, une pratique culturelle « doit être dynamique », souligne la même institution. Elle doit également « avoir un sens dans la vie des gens ».

Dans les deux Congo, la rumba est une identité culturelle, un genre ,musical culte qui a produit des grandes figures de la musique africaine, telles que Franco Luambo Makadi, Papa Wemba, Koffi Olomidé, Werrason ou encore Fally Ipupa et Ferre Gola. Les autorités congolaises prévoient des célébrations à travers des concerts et autres productions dans la capitale Kinshasa. Plus de 500 éléments ont été intégrés à la liste onusienne de patrimoine mondial.

Par Jérôme Wailifu

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