États-Unis : Qui est ce membre de gang ayant attaqué le rappeur R Kelly en prison ?

C’est dans sa propre cellule que R. Kelly a été attaqué, à la fin du mois d’août, alors que le mouvement #FreeRKelly demandait sa libération à l’extérieur du Metropolitan Correctional Center de Chicago où il est incarcéré pour les multiples affaires de viols, pédophilie et agressions sexuelles dont il est accusé.

« D’après ce que je comprends, chaque fois qu’il y a une manifestation pro-R. Kelly devant la prison, ils verrouillent tout l’établissement » a déclaré Steven Greenberg, son avocat, qui a aussi confirmé que son client avait été placé en isolement cellulaire pour sa protection. « Quand ils font cela, les détenus n’ont pas leur intendance, ils n’ont pas leur douche, ce genre de choses (…) Donc tout le monde est pénalisé dans l’établissement juste parce que les gens manifestent en faveur de Kelly » a-t-il précisé.

C’est dans ce contexte que l’agresseur de R. Kelly s’est faufilé jusqu’à la cellule de ce dernier alors qu’il dormait sur sa couchette et qu’il lui aurait piétiné le visage à plusieurs reprises. Et avant que les deux hommes ne soient séparés, le détenu comptait se servir d’un stylo à bille qu’il portait sur lui au moment des faits pour poignarder l’artiste.

Mais qui est-il, au juste, cet agresseur ? Peu de temps après les faits, il se serait dénoncé lui-même et voilà à qui on a affaire. Jeremiah Shane Farmer, un membre du gang Latin Kings, avec un joli tatouage « Fuck The Feds » sur le visage. En justification de ses actes, il a expliqué avoir agi pour sensibiliser la population à la corruption gouvernementale, en agressant un homme connu et ainsi attirer l’attention des médias du monde entier.

Farmer purge actuellement une peine à perpétuité pour des faits commis en 1999 : des faits d’extorsion impliquant un double homicide. Pas un enfant de choeur donc. Les avocats de R. Kelly souhaitent qu’une enquête soit ouverte au sein de l’établissement pénitentiaire, car il serait probable selon eux que Farmer ait reçu l’aide d’un gardien ou d’un membre du personnel de la prison pour faciliter l’agression. L’équipe du chanteur a même demandé sa libération, ce qui a été immédiatement refusé.

Par Frédéric Konaté

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