Europe. Reconstruire et instruire. Marie-Thérèse Lognoné (1926-2007) et la fin du monde corsaire

Marie-Thérèse Lognoné est née le 8 août 1926 et décédée le 30 mai 2007. Acquise aux idées éducatives, elle fut une religieuse très investie en Bretagne. L’ascenseur éducatif a constitué un vecteur de mobilité sociale ancien dans toute la Bretagne. Mais quel a été son processus d’hybridation entre terre et mer ? Quels traces et témoignages laissent ce cheminement pour méditer à l’occasion de la journée internationale de la charité célébrée par les Nations Unies le 5 septembre ?

Les pays de Rennes et de Ploërmel ont été des terres d’exil de grandes familles d’armateurs, depuis les frères La Mennais, originaires de Saint-Malo. Leur père faisait alors partie des principaux armateurs de la cité corsaire. A l’époque Mennaisienne, Saint-Malo avait perdu nombre de monopoles acquis à l’époque du roi Soleil.

D’où l’importance de relancer le débat intellectuel et le maillage éducatif depuis les pays de Rennes et Ploërmel . Bref, éveiller de nouvelles solidarités éducatives. Cette forme de révolution tranquille est restée intact au fil des décennies.

Pour comprendre ce processus d’hybridation, il faut faire un détour par l’histoire de grandes familles malouines comme la famille Lognoné ou la famille Robert de la Mennais, marquées à la fois par le commerce international, l’engagement social et les responsabilités administratives locales.

Au fil du temps, le statut de capitale administrative, scientifique et universitaire de Rennes a contribué
à attirer de nombreuses fondations, congrégations religieuses pour former de nouvelles élites. A
l’échelle de la Bretagne, cela a permis de stimuler la compétition entre enseignement public ou privé..

Le parcours et l’engagement de Marie-Thérèse Lognoné invite à réaliser un bel exercice de prospective pour réfléchir à de nouvelles solidarités.

La Journée internationale de la charité a été instaurée dans le but de sensibiliser et mobiliser les individus, les Organisation non gouvernementales et l’ensemble des acteurs impliqués dans le monde pour aider les autres à travers des activités bénévoles et philanthropiques.

La date du 5 septembre a été choisie pour commémorer l’anniversaire de la disparition de Mère Teresa
de Calcutta, qui a reçu le Prix Nobel de la Paix en 1979 « pour ses travaux réalisés dans la lutte pour vaincre la pauvreté et de la détresse, qui constituent également une menace pour la paix. ».

Mère Teresa, Agnès Gonxha Bojaxhiu de son vrai nom, est une religieuse et missionnaire catholique
née en 1910. En 1928, elle s’est rendue en Inde où elle a mis sa vie au service des plus pauvres. En 1948, elle a obtenu la citoyenneté indienne et a fondé la congrégation des Missionnaires de la charité à Calcutta en 1950, qui est devenue célèbre pour son action en faveur des pauvres et des mourants de
la ville.

Pendant plus de 45 ans, elle a soigné les pauvres, les malades, les orphelins et les mourants tout en
guidant le développement des Missionnaires de la charité, d’abord en Inde puis dans d’autres pays, en
créant notamment des hospices et des centres d’hébergement pour les plus démunis et les sans-abri.

L’œuvre de Mère Teresa a été reconnue et saluée dans le monde entier et elle a reçu plusieurs prix et
distinctions. Elle est décédée le 5 septembre 1997, à l’âge de 87 ans.
En reconnaissance du rôle de la charité dans l’atténuation des crises humanitaires et des souffrances
humaines, ainsi que des efforts des organisations caritatives et des individus, y compris le travail de Mère Teresa, l’Assemblée générale des Nations Unies dans sa résolution A/RES/67/105 a désigné le 5 septembre, anniversaire de la mort de Mère Teresa, comme Journée internationale de la charité.

La charité, comme les notions de bénévolat et de philanthropie, fournit un lien social réel et contribue
à la création de sociétés inclusives et plus résilientes.

 

Sujet qui tenait particulièrement à cœur à Marie-Thérèse Lognoné, l’éducation des jeunes filles constitue bel et bien une priorité pour écrire demain Avec plus de 1,5 milliard d’élèves et de jeunes dans le monde touchés par la fermeture des écoles et des universités en raison de l’épidémie de Covid-19, la Campagne 100 millions, en coordination avec les autorités locales, ont uni leur forces pour étendre la campagne « Les filles au premier plan » de l’UNESCO dans le but de s’assurer que les jeunes filles poursuivent leur apprentissage, retournent à l’école lorsque cela est possible et puissent réaliser leur potentiel.

En 2020, l’UNESCO alertait que seulement un tiers des élèves étaient sur les bancs de l’école, à la
rentrée scolaire.

La Rédaction

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