France : Brigitte Fontaine rouvre les portes de l’Olympia

Brigitte Fontaine a rouvert les portes de l’Olympia, dimanche 6 septembre 2020. La période mise cul par-dessus tête par le Covid-19, c’est plus que cohérent. Depuis le 11 mars, la salle était fermée. Deux cents jours plus tard, elle accueille le public en configuration assise, masquée, distances respectées, procédures de sortie. Une armée d’ouvreuses équipées de rouleaux de scotch neutralisent les places intermédiaires ; 1 300 admis alors que la salle peut en accueillir 2 800 en version « debout ».

Au centre de la scène trône un trône, ou plutôt un fauteuil remarquable aux proportions extravagantes. Une voix venue d’ailleurs nous rappelle les consignes. Ça ne rigole pas. On se tient à carreau.

Fond sonore de violon chinois et percussions. Longue ovation. Enfin, « ils » entrent, lui côté jardin, elle côté cour : Yan Péchin, le fidèle guitariste avec qui elle se produit en duo, et elle, Brigitte Fontaine. Elle, pour la première fois depuis quatorze ans, c’est un comble, sans masque. Ni masque égyptien, ni masque celte, sans masque.

Cheveux longs en fontaine vénitienne, verres de vue à monture d’or, combinaison de skaï rouge vif et chaqueta chamarrée, bijoux, bracelets, bottines de cuir blanc, attention : on ne garantit rien… Les tenues de Brigitte Fontaine relèvent de la plus savante recherche… La plupart des hommes sont bien incapables d’improviser à vue. Sans compter qu’ils en prendront pour leur grade plus tard : Vendetta est une de ses dernières chansons.

Par Frédéric Konaté

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