Gabon : 562 détenus dont 86,48% de Gabonais recouvrent la liberté par grâce présidentielle
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À moins de 24h de l’ouverture du Dialogue national inclusif qui façonnera l’avenir institutionnel du Gabon, c’est le timing qu’a choisi le président de la transition pour faire libérer 1 000 prisonniers à travers le pays. Attendue depuis 4 mois, c’est finalement ce 1er avril que ces détenus ont recouvré soit la liberté, soit ont bénéficié d’une remise de peine. À Libreville, l’opération a concerné au total 685 prisonniers du pénitencier de Gros Bouquet.
À la veille du Dialogue national inclusif, le président de la transition a choisi de faire libérer 1 000 prisonniers aux profils divers. À la prison centrale de Libreville, ce sont 562 détenus qui ont recouvré ce lundi la liberté, contre 123 qui ont vu leurs peines réduites pour bonne conduite. Cette grâce présidentielle avait été annoncée avec éclat par le président de la transition lors de son tout premier unique discours à la nation du 31 décembre 2023.
Concernant le profil des personnes libérées, il y a eu 485 Gabonais, dont 16 femmes et 7 mineurs. Les expatriés ne sont pas en reste puisque 77 d’entre eux ont été libérés, dont 7 femmes. Il faut dire que les détenus graciés l’ont été au terme d’une cérémonie de remise de documents liés à leur libération, présidée par la gouverneure de l’Estuaire, Marie-Françoise Dikoumba. Elle était assistée du procureur de la République, André Patrick Roponat, et du commandant en chef de la Sécurité pénitentiaire, le général Jean Germain Effayong Onong.
Des cérémonies similaires ont eu lieu en simultané dans les autres prisons du pays, dont Port-Gentil où elle a concerné 99 des 600 détenus de la prison du Château. Libreville concentre ainsi plus de 68,50% des prisonniers graciés, dont plus de 86% sont des nationaux. L’opération de grâce présidentielle d’Oligui Nguema avait été actée dans le souci de désengorger les prisons du pays en surpopulation carcérale. Une opération qui a pris 4 mois pour se matérialiser avec la prise d’un décret présidentiel signé le 29 mars dernier.
Par Jérôme Wailifu