Gabon: Présidentielle 2023 : 19 candidats en lice pour la course.

19 candidats sont finalement en lice pour la présidentielle du 26 août, dont le président sortant Ali Bongo briguant un 3ème mandat. Le scrutin se tient dans un climat de défiance après la crise post-électorale de 2016, les réformes constitutionnelles intervenues entre-temps et les récentes modifications de la loi électorale controversées. L’enjeu est d’éviter de nouvelles violences. La liste complète des candidats.

A moins d’un mois du scrutin présidentiel, le Centre Gabonais des Élections (CGE) a publié la liste officielle des 19 candidats retenus pour l’élection du 26 août prochain. La plénière ayant débouché sur cette liste s’est tenue à Libreville de 18 heures à minuit. Pour rappel, 27 dossiers de candidatures avaient été déposés. 8 d’entre eux ont donc été recalés sans que le CGE n’ait communiqué les raisons ou les manquements.

Parmi les candidats en lice figurent le président sortant Ali Bongo Ondimba, qui brigue un troisième mandat, ainsi que les principaux opposants, Paulette Missambo et Alexandre Barro Chambrier. Mais aussi Mike Steeve Dave Jocktane, Pierre Claver Maganga Moussavou ou Raymond Ndong Sima.

Dans liste définitive, extenso ci-après, publiée par le CGE figurent, par ordre alphabétique :

1. Hugues Alexandre Barro Chambrier,
2. Jean Delor Biyogue Bi Ntougou,
3. Ali Bongo Ondimba,
4. Gérard Ella Nguema Mitoghe,
5. Jean Romain Fanguinoveny,
6. Thérence Gnembou Moutsona,
7. Axel Stophène Ibinga Ibinga,
8. Mike Steeve Dave Jocktane,
9. Victoire Lasseni Duboze,
10 Pierre Claver Maganga Moussavou,
11. Joachim Mbatchi Pambo,
12. Abel Mbombe Nzondou,
13. Paulette Missambo,
14. Jean Victor Mouanga Mbadinga,
15. Emmanuel Mve Mba,
16. Thierry Yvon Michel N’goma,
17. Raymond Ndong Sima,
18. Albert Ondo Ossa,
19. Gervais Oniane.
Cette élection intervient après la réélection controversée de 2016 ayant plongé le pays dans une grave crise post-électorale. Suite au dialogue national d’Angondjé en 2017, d’importantes réformes constitutionnelles avaient été adoptées, dont le passage du septennat au quinquennat, afin d’apaiser les tensions. Mais en 2022, une nouvelle révision constitutionnelle est venue remettre en cause certains acquis, provoquant l’inquiétude de l’opposition et de la société civile. Il en est de même pour la modification de la loi électorale votée le 13 juillet dernier, à seulement 6 semaines des élections. L’opposition et la société civile contestent la mesure instaurant que dans les bureaux de vote, il n’y aura plus que deux représentants du pouvoir, deux de l’opposition et un pour les indépendants, ainsi que l’enveloppe des bulletins de vote ayant été modifiée.

Le scrutin du 26 août prochain verra également l’élection simultanée des députés, conseillers départementaux et municipaux. Dans ce contexte de défiance, la transparence et la régularité du processus électoral seront cruciales pour éviter une nouvelle crise post-électorale au Gabon. Les enjeux sont donc élevés, six ans après les violences meurtrières ayant suivi la réélection d’Ali Bongo.

Par Jérôme Wailifu 

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