Mali: Minusma : En 7 ans 159 Casques bleus ont trouvé la mort.

Mines, attentats suicides, tirs de mortier et pluie de roquettes sur les camps de l’ONU…Dans le combat face aux djihadistes, les armées notamment africaines paient le plus lourd tribut. En 7 ans, renseigne Jeune Afrique, 159 Casques bleus ont été tués, selon le Département des opérations de maintien de la paix (DPKO).

Et la majorité des victimes sont africaines, au sein d’une mission où le gros des troupes est formé de soldats envoyés par les pays du continent.

Les Tchadiens, dont les bataillons d’infanterie sont localisés à Aguelhok, Kidal et Tessalit, dans l’une des zones les plus dangereuses, ont perdu 60 Casques bleus.

Plusieurs dizaines d’autres lors des combats de 2013 dans le Nord du Mali.

Mercredi 8 décembre dans la matinée, un convoi logistique de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) file à vive allure sur la route qui relie Douentza à Sévaré, dans la région de Bandiagara.

L’un des véhicules percute un engin explosif improvisé. Le bilan est lourd : sept morts parmi les Casques bleus du contingent togolais, et trois autres grièvement blessés.

La veille, un soldat égyptien est décédé de ses blessures à l’hôpital de Dakar où il avait été évacué le 22 novembre dernier après que son bataillon soit tombé dans une attaque du même type, mais cette fois dans la région de Kidal.

Et c’est sans compter les pertes des Forces armées maliennes, sur lesquelles il n’existe d’ailleurs pas de données officielles. Entre 2013 et 2020, 1 832 soldats maliens ont été tués, selon le décompte réalisé par Marc-André Boisvert, chercheur au Centre FrancoPaix de l’université du Québec à Montréal.

Derrière les bilans qui s’égrènent, ce sont autant d’hommes enterrés dans le quasi-anonymat.

Par Chérif Keita

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