Monde: Santé: Le risque de cancer augmente en prenant un (1) seul verre d’alcool.

Se transformer dans l’organisme en molécule cancérigène, l’alcool accroît de 168 % la possibilité de cancer de la bouche, du pharynx et du larynx.

A ce moment-là, qu’il était considéré dans les années 1990, comme bénéfique pour la santé à petites doses, le vin fait partie des alcools qui favorisent le développement d’un cancer s’il est consommé quotidiennement.
C’est une mauvaise nouvelle pour les consommateurs d’alcool, juste un petit verre, et qui pensent être « raisonnables ». Les études les plus récentes montrent en effet qu’il n’y a pas de consommation d’alcool sans risque de cancer. Ainsi, le seul fait de boire un verre de vin par jour majore ce risque de 9 % à 168 % selon les experts de l’Institut international du cancer, ont estimé que, en 2007 plus de 7 000 enquêtes scientifiques, insistent sur le lien entre alcool et cancer. Environ 10,8 % des cancers chez l’homme et 4,5 % chez la femme sont dus à l’alcool.
Dans les années 1990, cette boisson était considérée comme bénéfique pour la santé à petites doses. Les temps ont changé de nos jours. Les risques liés aux faibles doses d’ondes électromagnétiques, de dioxine, de radioactivité font l’objet de débats et d’inquiétudes intenses dans la société. Le risque de cancer lié à la consommation d’un verre ou deux de vin par jour apparaît lui patent et ne fait l’objet d’aucune controverse. Même les « bienfaits » du vin sur le cœur commencent à être contestés…
En plus, les boissons alcoolisées sont associées à une augmentation des cancers de la bouche, du pharynx, du larynx, de l’œsophage, du côlon-rectum, du sein et du foie. Le risque augmente avec la dose. Un verre d’alcool consommé par jour augmente de 168 % le risque de cancer de la bouche, du pharynx et du larynx, de 28 % le risque de celui de l’œsophage, de 10 % celui du sein et de 9 % celui du côlon.
Selon les chercheurs, l’augmentation du risque est significative à partir d’un verre par jour, l’effet dépend de la quantité d’alcool consommée et non du type de boisson alcoolisée. Un verre d’alcool correspond à 3 centilitres de whisky, à 10 centilitres de vin ou de champagne, 25 centilitres de bière…
L’on se demande, par quel moyen l’alcool développe t-il ce risque? Un rapport de 2007 par les experts du cancer fait longuement le point sur ce sujet. Ainsi, l’alcool ou éthanol est transformé dans l’organisme en acétaldéhyde, qui est une molécule reconnue comme cancérogène pour l’homme, principalement par une enzyme, l’alcool déshydrogénase (ADH) présente dans le foie, la bouche… L’acétaldéhyde finit par être finalement éliminé par une autre enzyme. Cependant la concentration de cette molécule cancérogène qu’est l’acétaldéhyde peut rester très élevée longtemps dans l’organisme chez les personnes qui ont une forte consommation d’alcool ou chez des personnes génétiquement programmées pour dégrader très lentement l’acétaldéhyde. L’alcool agirait aussi directement, localement (au niveau de la bouche, du pharynx, du larynx, de l’œsophage) comme un solvant qui augmenterait la perméabilité des muqueuses aux cancérogènes comme le tabac ce qui expliquerait la synergie entre ces deux facteurs. En 2007, le Centre international de lutte contre le cancer a classé l’alcool dans la catégorie des agents cancérogènes pour l’homme. Qu’en pense tu de ton état de santé en tant que consommateur d’alcool ?
Par Ramian Osée.

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