Nigeria : Le ministère de la Défense avertit les manifestants appelant au coup d’Etat

Le ministère nigérian de la Défense a lancé lundi un avertissement sévère aux citoyens qui réclament un régime militaire au Nigeria.

Le chef d’état-major de la défense, le général Christopher Mustapha, a abordé le sujet au cours d’une rencontre avec les journalistes peu après une réunion d’urgence avec le président Bola Tinubu.

Abordant spécifiquement l’appel au coup d’État, Musa a rappelé que l’armée avait accepté la démocratie et que ce changement de régime ne serait jamais autorisé au Nigeria. Il s’est montré ferme là-dessus. « Nous n’accepterons pas que quiconque fasse pression ou prenne des mesures, apparemment ou pour quelque raison que ce soit, pour vouloir pousser à un changement de gouvernement. La démocratie est ce que nous défendons, la démocratie est ce que nous continuerons à défendre », a-t-il précisé.

Des drapeaux russes brandis par les manifestants
Plusieurs sources locales rapportent, photos à l’appui que certains manifestants d’EndBadGovernance arboraient le drapeau russe dans certains États du nord. Ces scènes se passent généralement dans des pays comme le Burkina, le Mali, actuellement dirigés par des régimes de transition, proches de la Russie.

En réponse aux mouvements de protestation des Nigérians mécontents contre la faim et le coût élevé de la vie, le général Christopher a promis que la loi rattraperait ces personnes. a également dit que ceux qui arborent le drapeau russe au Nigeria ont commis un délit de trahison

« Nous avons tous vu des drapeaux étrangers flotter sur le territoire du Nigéria, ce qui est totalement inacceptable. Nous lançons un avertissement clair et le président a également déclaré que nous devrions le faire savoir : nous n’accepterons personne, aucun individu, qui arbore un drapeau étranger au Nigéria. C’est un délit de trahison, et cela sera considéré et traité comme tel. Personne ne doit donc se laisser utiliser par qui que ce soit », explique-t-il.

Notons que malgré l’appel au calme du chef de l’Etat, Bola Tinubu, les manifestants ne décolèrent pas.

Par Rodrigue Izumo