RDC:  A Goma : l’Espoir est encore disponible !

Après< *<BRAVE DU KIVU>>* de sa compatriote *Arlette Rhusimane Bashizi ,* le Gomatricien *Aubin Mukoni* vient de se positionner honorablement dans le rang des grands photographes avec<< *LE LAC EST DEVENU SILENCIEUX* >> un projet photographique qui a mis en lumière, les vies qui entourent le lac Kivu et surtout celle des habitants de la région dont la résilience, face à la guerre et au changement climatique démontre combien ; l’homme peut encore dominer sur la terre et ses imprévus . Pour ces deux photographes , il était important de révéler au monde, la région , la communauté Gomatracienne autrement. Avec le Prix World Press Photo, Aubin Mukoni confirme que de Goma , peut encore sortir quelque chose de bon, de rayonnant , malgré les nombreuses années de guerre qui déciment des milliers de personnes chaque année. L’espoir est encore disponible , donc possible !
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*Qui est Aubin Mukoni qui à 25 ans seulement, a décroché le Prix World Press Photo 2025, une des plus hautes distinctions du monde de la photographie* ?

Je suis effectivement Aubin Mukoni originaire de l’Est de la RDC, précisément de la ville de Goma qui ; a hérité de la passion de la photographie de son grand-père et de fil en aiguille, j’ai tissé ma toile.

*Le Nord-Kivu est une région d’où sortent constamment des cris de douleur : avec votre objectif vous avez résumé en quelque sorte la vie des habitants et la vie aquatique à travers<< Le lac est devenu silencieux>>, avec ses manques et atouts que l’œil nu ne peut percevoir. La vie des habitants en dépendent, gardent tout de l’espoir n’est-ce pas ?*

Pour moi le Lac Kivu n’est pas seulement un joyau naturel , mais aussi un témoin silencieux des défis environnementaux, sociaux et politiques que cette région fait face. En grandissant, j’ai été captivé par les vies qui l’entourent, mais aussi mon projet est né de la volonté de préserver ses récits, afin de sensibiliser le monde au rêve de la communauté locale.
Je dirais que le lac Kivu est la source de vie, pour cette communauté. Je pense qu’elle garde espoir. Ce qui me touche, c’est voir la résilience des habitants autour du lac, malgré les défis.

*Le Prix World Press Photo est, l’une des plus hautes distinctions du monde de la photographie, que vous venez d’obtenir.Que comptez-vous faire après cette graduation ?*

Ce Prix est une grande et immense reconnaissance, non seulement pour mon travail, mais surtout pour la voix de la communauté affectée par la pollution du lac Kivu que, j’ai voulu représenter . Je me suis senti très honoré de pouvoir faire étendre cette histoire sur une scène mondiale. C’est une grande responsabilité que je porte, avec humilité et aussi avec une très grande détermination. Mon projet du<< Le Lac est devenu silencieux>> , je pense qu’il est loin d’être terminé. Ce que je compte faire, c’est peut-être continuer avec ce projet qui transcende les frontières en devenant une archive visuelle et essentielle, pour les générations futures et aussi une source d’inspiration pour les gens du monde. A travers le chapitre, j’ai découvert une multitude d’histoires , de défis et de nuances qui méritent encore d’être explorés . Je pense que ce projet est pour moi, un engagement sur un long terme et aussi une histoire à construction qui mérite de continuer et d’être racontée .

*Des jeunes comme vous sont légion dans le milieu de la photographie. Quels conseils pouvez-vous leur donner ; pour atteindre le haut niveau comme vous ?*

*<<Invitez-vous , là vous n’êtes pas invité>>*

Alors comme conseils aux jeunes qui, aimeraient faire ce métier, je peux dire que c’est trop nécessaire d’être passionné et profondément connecté à votre sujet : à raconter des histoires avec émotion et respect, aussi à ne pas oublier l’importance de l’apprentissage. La photographie n’est pas seulement un art, c’est aussi une forme de communication. Prenez donc le temps de connaître votre communauté, de gagner sa confiance et vous immerger dans ses réalités : parce que vos images peuvent devenir une voix puissante, pour ceux qui en ont besoin ; mais aussi, faites preuve de curiosité. Invitez-vous , là vous n’êtes pas invité.

Par Alain MARTIAL