RDC : ‹‹ En quête de sécurité, nous sommes transformés en agents d’insécurité pour les nôtres ››, dénonce les réfugiés venus de l’Ouganda
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Au cours des échanges réalisés dans le cadre du projet « Jiwe langu kwa usalama wa Beni » initié par le consortium « Beni Usalama », les réfugiés venus de l’Ouganda ont fait des révélations surprenantes. Ils ont dressé un bilan sombre en indiquant que leur quête de refuge affecte davantage la situation sécuritaire précaire qui prévaut dans l’est de la République démocratique du Congo depuis des lustres.
‹‹ Nous fuyons pour rechercher la sécurité mais on nous transformes en agents d’insécurité pour les nôtres qui sont restés ››, déplorent-ils avec amertume tout en soulignant qu’ils ont de la peine à digérer ce qui se passe dans les camps réservés aux réfugiés en Ouganda. En effet, des moyens financiers sont mobilisé à hauteur de millions des dollars US pour qu’ils restent dans les camps sous promesse d’être ravitaillés en produits alimentaires jusqu’en 2040. Pendant ce temps, personne ne veut mobiliser des fonds qui permettraient de mettre sur pied un mécanisme de rapatriement de réfugiés vers leur pays d’origine, la RD Congo.
À en croire les arguments soulevés par les mêmes sources, ces camps ne servent pas l’interêt sécuritaire de la RDC. Il s’agit plutôt des réservoirs utilisés par le Mouvement du 23 Mars lors de recrutement de semeurs des troubles se lançant dans une guerre injuste et injustifiée dans la partie est du pays. « Comment comprendre que les fêtes de victoires et des deuils du M23 en RDC s’organisent dans les camps de réfugiés en Ouganda ? », s’interrogent-ils.
Il convient de signaler que ces camps regorgent d’autres nationalités. Cependant, les financiers desdits camps s’évertuent à faire tout ce qui est humainement possible afin d’y maintenir le plus de congolais pour « donner une coloration congolaise à de guerres d’agression et de terrorisme », martèlent-ils.
Toutefois, ils ont émis l’envie de retourner sur le territoire congolais si les dispositions nécessaires seront mis en œuvre pour qu’ils ne soient plus utilisés comme bouc-emissaires. « Si nous les congolais rentrons dans notre pays, cela priverait ceux qui créent l’insécurité de réservoir de combattants mais surtout de cette propension à colorer leurs actions comme étant congolaises. Le retour peut aider à contrôler des espaces restés sans populations et donc à réduire les capacités des mouvements des ADF », ont-ils fustigé.
Signalons que le consortium « Beni Usalama » est composé par Ubuntu Panafrika, le Bureau de l’honorable Maelezo et du Service d’Éducation Civique, Patriotique et d’Actions Sociales des Forces Armées de la République démocratique du Congo (SECAS/FARDC).
Par Yenga Fazili wã BIREGEYA