Royaume- Uni :Brexit : Nouvelle frontière ? Kevin Lognoné, résident britannique en 2017 relance le « Mondialisez- vous » comme manifeste pour des identités régionales conquérantes

Le désert qu’il soit de sable et d’océan nous apprend l’importance du commerce caravanier entre des villes et des pôles fonctionnant à la fois en réseau et tournés vers l’extérieur. Dans un monde où les talents sont nomades, les capitaux voyageurs et les emplois mobiles, six recommandations sont à découvrir dans un livre blanc qui vise à relancer le « Mondialisez-vous » comme manifeste pour des identités régionales conquérantes. Pour devenir une terre d’innovation entrepreneuriale, Londres a très vite compris qu’elle devait devenir une terre d’accueil d’identités régionales conquérantes.

Incubateur d’une forme de régionalisme éclairé, la ville-port sur la Tamise bouillonne de nombreux clubs, associations, points de rencontres témoins de la vitalité des appartenances régionales dont se nourrissent la France et l’Europe pour construire leur propre identité.

Chaque année, les Corses de Londres célèbrent la mémoire de l’amiral et philosophe corse des Lumières, Pasquale Paoli, à l’abbaye de Westminster, où un buste lui est consacré. « Alsatia», dans le quartier de Farringdon, célèbre et redoutée au XVIIème siècle, rappelle le repaire des exilés Alsaciens, passés de l’Est vers l’Ouest, pendant la Guerre de Trente Ans et les désordres engendrées par les traités de Westphalie.

Récemment, une pétition circulait auprès de Sadiq Khan, maire de Londres, pour ériger un monument breton en faveur de La Bourdonnais, célèbre joueur breton d’échecs qui mit sur la place publique ce jeu oriental né aux Indes, lors d’un match contre Alexander McDonnell, quelques années avant l’Exposition universelle de Londres de 1851. L’intellectuel, issu d’une grande lignée bretonne, lança la première revue franco-britannique d’échecs : Le Palamède, en référence à ce héros grec insurgé, repris dans la légende arthurienne, dénonçant la guerre longue et coûteuse faite par La Grèce aux Troyens.

Si Londres fait toujours preuve d’une grande hospitalité en tant que ville refuge, c’est que très tôt dans son histoire, ce petit port aux origines antiques a compris son rôle de trait d’union entre le système racinaire britannique et la canopée de talents nomades, diasporas, peuples navigateurs et commerçants qui l’entouraient… Dès 1070, les premières mentions d’une communauté juive constituée sur les Iles Britanniques apparaissent quand Guillaume le Conquérant, conseillé par les princes guerriers bretons qui l’avaient aidé à la bataille d’Hastings, considère que les compétences commerciales et les capitaux juifs pourraient rendre l’Angleterre plus prospère. N’ayant pas de patrie, ils enrichiront leur pays d’adoption pendant toute l’ère médiévale.

Six recommandations sont proposées au fil du livre blanc : Brexit, droit d’inventaire, devoir d’inventer.

L’une d’entre elles est d’utiliser le positionnement de Londres comme un tremplin vers le Moyen – et l’Extrême Orient. «Comptoir de la mondialisation», Londres restera un grand générateur de courants d’affaires vers le Moyen- et l’Extrême Orient (Dubaï, Hong-Kong…). C’est capital d’arriver sur ces marchés avec un fanion britannique.
Owen William Paterson, ancien secrétaire d’Etat britannique partageait dans les années 2010 une vision étonnante : « In 1999, 61 per cent of UK trade was with the EU. Now it is 43 per cent. By 2025, it has been projected that our exports to the EU will account for under 35 per cent. The European Commission itself predicts that 90 per cent of global economic growth in the next 10-15 years will be generated outside Europe, a third of it in China alone.“

En 1999, 61 % des échanges du Royaume-Uni se faisaient avec l’Union européenne (UE). Il est maintenant de 43 %. D’ici 2025, il a été prévu que nos exportations vers l’UE représenteront moins de 35 %. La Commission européenne elle-même prédit que 90 % de la croissance économique mondiale au cours des 10 à 15 prochaines années sera générée en dehors de l’Europe, dont un tiers en Chine seulement.
Découvrir ce carnet de voyages : https://books.google.cm/books/about/Brexit_droit_d_inventaire_devoir_d_inven.html?id=hGoiEAA AQBAJ&redir_esc=y

La Rédaction

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