Tchad: Affaire d’intoxication de la farine « YES », la société CPL se dit disposer pour une contre expertise par un laboratoire de renommé internationale.

 

Il ya quelques jours déjà, les informations enflamment la toile. Les informations selon lesquelles après avoir effectué une mission de contrôle et d’analyse auprès de « YES » , une société productrice de farine à base de maïs, les résultats auraient montré que cette farine est extrêmement dangereuse pour la santé des tchadiens car elle renferme des aflatoxines, une substance hautement cancérogène.

On peut lire aussi sur les réseaux que la mission a eu lieu en février 2022. En mars, les techniciens ont remis officiellement les résultats des analyses au DG du CECOQDA, Pr Soudy Imar Djibrine, avec une forte recommandation : retirer en urgence toutes ces farines du marché, et les brûler pour sauver la population. Malheureusement, et méchanceté aidant, les résultats seront enfouis dans le secret des intérêts égoïstes.

Le Directeur Général Adjoint de la société China PingLe en abrégée CPL, transformation entreposage et travaux alimentaire SARL sort du silence et demande une contre expertise par un laboratoire de renommé internationale.

<<Pour exprimer notre bonne foie, nous exprimons notre entière disposition pour une contre expertise par un laboratoire de renommé international par qui voudra>>, a déclaré Mahamat Abdramane Goukouni le DG/A CPL au cours d’un point de presse animé ce dimanche 24 juillet 2022 au sein de l’usine dans la zone industrielle à farcha dans le 1er arrondissement de la ville de N’Djamena.

D’après le DG/A, c’est une fausse accusation tendant à ternir l’image de la société :<<Une autre fausse accusation, le soit disant résultat d’analyses effectuées par le Cecoqda déposé le 24/11/2021 et le résultat obtenu le 06/12/2021, sans préciser le demandeur alors que les demandeurs d’analyses sont mentionnés au nom de client en bas du tableau tandis que pour ce cas de figure l’anonymat du demandeur est requis. cela n’en dit pas long?>>.

Pour lui, la société faisait l’objet d’une agression gratuite ces derniers jours sur les réseaux sociaux.

<< Depuis exactement deux ans et en dépit de notre bonne volonté, nous étions l’objet des attaques et accusations répétées sans fondement par des mains invisibles, nous sommes tantôt accusés sur nos documents administratifs et fiscaux, tantôt accusés sur l’hygiène de nos machines et leur environnement. À cela, s’ajoute le traitement de notre personnel>>, a indiqué le Directeur Général Adjoint.

<<Ayant échoué, dans toutes ces démarches et tentatives malveillantes, maintenant on prend pour cible la qualité du produit de marque « YES »>> a t-il poursuit.

Il souligne que c’est une propagande macabre orchestrée: <<Toutes ces vastes sémantiques de propagande macabre orchestrées de long en large sur le toile n’est qu’une épisode d’un long feuilleton en sourdine la différence de celle-ci est qu’elle est digitalisée>>.

<<Par conséquent, nous allons tout de suite vous apporter la lumière sur quelques zones d’ombre. D’abord, les quelques mauvais résultats des analyses récoltés en 2019 et présentés comme arguments pour soutenir leurs fausses allégations ne sont autres que les résultats des phases expérimentales mentionnées précédemment>>, apporte le Directeur Général Adjoint.

<<Il convient de noter par la même occasion que ces résultats ne sont pas conformes au profil de l’Union Européenne (CE) et selon lequel la teneur des aflatoxines doit être inférieure à 4 microgrammes/kg tandis que la norme Onusienne incarnée par le Codex Alimentarius exige la teneur à une limite inférieur à 20 microgrammes/kg et ceci étant dit nos produits sont conformes aux normes internationales aussi dans la phase expérimentale que pratique . En tout état de cause nos produits ne sont pas cancérogènes mais nous nous sommes exigés la rigueur d’obeïr au profil de l’Union Européenne (CE)>>, renchérit Mahamat Abdramane Goukouni.

Le deuxième responsable de la société se pose la question suivante et prend en témoin les fournisseurs de maïs en ces termes : <<Nous sommes en droit de poser la question de savoir si les maïs cultivés au Tchad et surtout à Pala sont cancérogènes? Donc le contenu de notre produit est tributaire à la réponse à cette question car nous n’importons rien de l’extérieur et nous n’ajoutons aucun produit chimique sur ce produit local. Nous prenons en témoins nos fournisseurs de maïs, qu’avant la livraison de leur marchandise nous prelevons et calculons le taux d’humidité par notre laboratoire interne et en fonction des résultats obtenus elles peuvent être accepter ou rejeter. Une fois la marchandise acceptée, on le fait passer au peigne afin d’identifier les cailloux, les graines de sables et les résidus médiocres pour les mettre a part et les restitués aux fournisseurs , à la suite de cette opération nous procédons au pesage et au payement>>.

<<Pourtant, nous avions déposé notre demande d’analyses au Cecoqda le 04/11/2021 et le résultat obtenu était le 15/11/2021 qui est conforme au profil CE, Est-il imaginable dans ce cas que la même société au bout d’une semaine demande à refaire des analyses? la réponse est évidemment non. par conséquent, qui est ce demandeur anonyme? avec quel échantillon de produit a t-il opéré ces analyses? certainement pas la notre et si c’est avec d’autres produits, à quel dessein?Le CECOQDA doit s’assurer aussi que l’information n’est accessible qu’à ceux dont l’accès est autorisé, je veux dire la confidentialité?>>, s’interroge le DG/A

D’ajouté, le Directeur Général Adjoint la CECOQDA a fait une descente en février 2022 sur la demande des plus hautes autorités qui étaient saisies par une requête erronée comprenant les résultats des analyses du demandeur anonyme et ajoutant ainsi les résultats de la phase expérimentale de l’usine.

<<Le CECOQDA avait prélevée quelques échantillons de nos produits mais leur machine étant en panne durant cette période, se référant aux analyses faites d’en temps et à la même requête erronée, par inadvertance, ils nous ont dressé quelques mesures correctives>>, a t-il complété.

Pour le DGA, la police judiciaire a fait aussi une visite de contrôle :<<Quelque temps après, dans le même sillage, la police judiciaire a fait une visite de contrôle, qui à son tour a prélevé quelques échantillons pour analyse, et le résultat rendus plus tard était optimal>>.

En dépit de toute cette guerre sur les réseaux, a qui la population doit elle faire confiance ?

La Rédaction

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