Tchad : Covid-19 : Le débordement des malades inquiète. 

 

Alors que l’un des défis de la lutte contre la pandémie du Coronavirus était jusque-là de circonscrire la maladie à la seule N’Djaména, qui dispose des structures de santés plus ou moins sophistiquées, le virus touche désormais 10 provinces sur les 23 que compte le tchad. Outre les capitales provinciales, des villes secondaires, et même des villages comptent, les uns après les autres, leurs cas de contamination.

N’Djaména, lac, le logone occidental, le logone oriental Mayo Kebbi Est, le Batha,le Moyen Chari, le Ouaddaï
Le Kanem, le Wadi-Fira. Voilà la liste des localités à ce jour touchées par le Coronavirus à l’intérieur du pays. Après N’Djaména, la capitale restée jusqu’ici la seule ville touchée du Tchad, le virus en pleine phase de sa contamination communautaire est en train de faire tache d’huile vers le reste du pays. Capitales provinciales, villes secondaires, villages, la progression de la maladie dans les arrières coins du Tchad ne laisse plus un sommeil tranquille aux pauvres populations qui, même sans avoir jamais mis pied à l’étranger, doivent désormais partager leur quotidien avec une maladie qui fait irruption dans leur communauté et modifie leurs habitudes de vie. Et ce, malgré les discours d’assurances forcés, malgré les mesurettes prises parfois dans la panique par un gouvernement qui, visiblement ne sait plus où donner la tête pour maîtriser la chaîne de contamination du Coronavirus dont la métastase gagne allègrement du terrain dans le pays.

Et au-delà de l’insouciance des populations tant dénoncée à souhait, il serait aussi juste de reconnaître que les mesures jusqu’ici prises par le gouvernement, quoique pertinentes pour certaines, manquent de rigueur dans leur application. Et cette généralisation de la maladie à l’intérieur du pays en pleine interdiction des déplacements internes en dit bien long sur la corruption qui a certainement court aux différents postes de contrôles.

Sinon comment comprendre cette diffusion du Coronavirus à l’intérieur du pays, alors que les voyages depuis plus d’un mois sont interdits entre les provinces et les départements ? De quelle responsabilité, les ministère de l’Intérieur et des Transports pourraient-ils répondre sur cette mesure dont l’application aussi légère est en train de répandre la maladie avec le risque d’un enlisement sanitaire qui pourrait davantage contribuer à plomber un pays déjà bien en peine avec une économie qui patauge depuis 5 ans ?

Malgré ces ratés qui menacent la vie des populations, il n’est pas encore trop tard pour le gouvernement de rectifier le tir en mettant un peu de fermeté dans cette suite des mesures apparemment sans lendemain. Car il y va de la vie de toute une nation.

Par kenzo Brown

Commentaires Facebook