Tchad : Le rapport de Human Rights Watch sur la répression du 20 octobre 2022 accable la junte au pouvoir

pression du 20 octobre 2022 accable le pouvoir

Au Tchad, selon Human Rights Watch (HRW), « la violence à l’encontre des manifestants a été extrême et disproportionnée » le 20 octobre 2022 à Ndjamena et dans plusieurs autres villes du pays. Pourtant interdite par les autorités, la manifestation a été maintenue et réprimée de manière sanglante faisant un lourd bilan aussi bien dans les rangs des forces de l’ordre que des manifestants.
Se rejetant la responsabilité de ce « jeudi noir », pouvoir et opposition dressent des bilans contradictoires : alors que le premier parle de 50 morts dont une quinzaine de policiers tués et 600 personnes arrêtées ; l’opposition soutient que 300 personnes ont été tuées, des centaines portées disparus et plus d’un millier de personnes arrêtées.

Cette manifestation de l’opposition était une réponse à un appel de plusieurs partis d’opposition et d’organisations de la société civile qui dénonçaient le maintien de Mahamat Idriss Deby Itno à la tête de la transition.

Le rapport rendu public ce 23 janvier 2023 par Human Rights Watch (HRW) indique que « les forces de sécurité ont tiré à balles réelles sur des manifestants » qui « n’étaient pas armés » contrairement aux accusations du gouvernement tchadien.

Mais, ils ont utilisé « des frondes pour lancer des pierres sur les soldats et ont mis le feu à des biens publics », selon HRW, qui parle notamment « de postes de police [attaqués] et de biens détruits ».

L’organisation de défense des droits de l’Homme reconnaît que son enquête de terrain ne lui a pas permis de déterminer le nombre exact des victimes de la répression du 20 octobre, mais ce nombre « pourrait être beaucoup plus élevé que les chiffres officiels ».

 

Par Kenzo Brown 

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