Tchad : Mahamat Idriss Déby privilégie-t-il la répression pour gouverner ?

Au Tchad, le régime de Mahamat Idriss Déby suscite des inquiétudes croissantes quant à son recours à la répression. Récemment, des actions brutales telles que l’enlèvement de journalistes, de prêtres et de personnalités politiques, ainsi que la fermeture des médias, ont été signalées. Ces mesures sévères donnent l’impression d’un retour à la dictature, malgré les promesses de changement faites lors des récentes élections.Le 8 août, Oumar Ali Badour, rédacteur en chef de Tchadinfos, a été arrêté après une convocation judiciaire. Des hommes cagoulés l’ont emmené à l’Agence nationale de sécurité d’État (ANSE) au lieu du commissariat, ce qui a été décrit par le directeur de publication de Tchadinfos comme un enlèvement. La situation reste floue, et des explications sont attendues.De plus, le Père Simon-Pierre Madou Baïhana, curé de l’église Bienheureux Isidore Bakandja de Walia Goré, a été arrêté le 5 août, malgré son état de santé fragile. Des agents en véhicules non identifiés ont pénétré de force dans la paroisse pour procéder à son interpellation, ce qui a été dénoncé par l’archevêque de N’Djamena, Mgr  Edmond Djitangar.En parallèle, Human Rights Watch a accusé l’armée tchadienne de mauvais traitements graves et de la mort de plusieurs détenus lors du transfert vers la prison de Koro Toro en octobre 2022. Le rapport de l’ONG souligne les conditions inhumaines auxquelles ces prisonniers ont été soumis pendant leur transport depuis la capitale, N’Djamena.

Par Kenzo Brown 

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